Au moins deux passants – dont une femme – ont été blessés mardi dans l’explosion d’une bombe dans un quartier à forte population somalienne de la capitale kényane, Nairobi, a annoncé la police.
« Nous pensons qu’il s’agissait d’une bombe artisanale », a déclaré à la presse le chef des opérations de la police de Nairobi, Wilfred Mbithi, après s’être entretenu avec des experts en explosifs sur les lieux, dans le quartier d’Eastleigh.
« Deux personnes ont été blessées et emmenés à l’hôpital », a-t-il précisé, évoquant « une explosion très puissante ». La Croix-Rouge kényane a de son côté fait état sur son compte Twitter de « trois victimes avec des blessures légères, emmenées à l’hôpital ».
La déflagration a endommagé un minibus garé le long de la rue, dont les vitres étaient soufflées.
Un des blessés, qui s’est présenté sous le seul prénom de John, a raconté qu’il traversait la rue lorsque la bombe a explosé. « Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé, j’ai juste entendu une forte explosion; je me suis mis à courir et des gens m’ont crié que je saignais », a-t-il déclaré, juste avant d’être mis dans une ambulance et emmené à l’hôpital.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. M. Mbithi a indiqué que l’enquête permettrait de dire si l’explosion était attribuable aux insurgés islamistes shebab qui ont menacé le Kenya de représailles depuis que son armée est entrée en octobre 2011 en Somalie voisine pour les combattre.
Le Kenya, et notamment Nairobi, ont été la cible de plusieurs attaques à la grenade ou à la bombe depuis le début de l’opération militaire kényane en Somalie. L’essentiel de ces attentats ont été attribués par les autorités kényanes aux shebab, bien que ceux-ci n’en aient revendiqué ouvertement aucun.
AFP