Le gouverneur Christie, un républicain au style populiste, est l’un des principaux lieutenants de M. Romney. Mais s’il étrille souvent le président lors de ses discours, il n’a eu que des mots aimables pour lui mardi matin, le félicitant pour sa gestion de la crise. « Le président a été formidable. Je lui ai parlé trois fois hier, il m’a appelé la dernière fois à minuit pour me demander ce dont j’avais besoin », a-t-il déclaré à la télévision MSNBC.
Sur Fox News, où on lui demandait s’il s’attendait à ce que M. Romney vienne inspecter les dégâts, M. Christie, connu pour son franc-parler, a repoussé l’idée avec vigueur. « J’ai 2,4 millions de personnes sans électricité. La côte est dévastée, le nord de mon Etat est inondé. Si vous croyez que j’en ai quelque chose à fiche de (l’élection) présidentielle, vous me connaissez mal », a-t-il dit, avant que la visite de M. Obama ne soit annoncée.
M. Romney, de son côté, a décidé de reprendre pleinement sa campagne pour tenter de déloger M. Obama, un objectif réaliste vu l’étroitesse des écarts dans les derniers sondages. Mercredi, il doit participer à trois réunions électorales en Floride. Cet Etat compte parmi la dizaine de territoires-clés qui décideront du résultat de l’élection.
Mais des attaques contre son concurrent pourraient être mal perçues au moment où M. Obama sera vu en train de se pencher au chevet des sinistrés, qui plus est aux côtés de M. Christie.
M. Romney a transformé mardi un rassemblement de campagne dans l’Ohio (nord) en opération humanitaire en faveur des victimes de Sandy, même si une vidéo politique à sa gloire a été diffusée au début. Les républicains ne sont pas les seuls à faire campagne: même si le président est en retrait du combat politique, le vice-président Joe Biden et l’ex-président Bill Clinton sont toujours sur le terrain pour lui.
Les deux équipes continuent aussi à se combattre par publicités, communiqués et tweets interposés. Mardi, chaque camp a ironisé sur le « désespoir » que trahit selon lui les achats de publicité dans des Etats qui leur sont a priori acquis.
AFP