vendredi, mars 29, 2024
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Afrique du Sud: la police tire gaz et balles en caoutchouc contre des mineurs

Afrique du Sud: la police tire gaz et balles en caoutchouc contre des mineurs

La police sud-africaine a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc mardi matin pour tenter de disperser un millier de mineurs d’Amplats en grève à Rustenburg (nord) qui empêchaient les pompiers d’intervenir sur un incendie, a-t-on appris de source policière.

Selon un porte-parole, « la police a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes » pour repousser environ un millier de mineurs qui empêchaient les voitures de pompiers de parvenir à une installation électrique incendiée avant l’aube, apparemment par des grévistes du numéro un mondial du platine et filiale du géant Anglo American.

« A 4 heures ce matin (02H00 GMT mardi), une station électrique a été incendiée sur le site d’Anglo American, et environ un millier de personnes ont essayé d’empêcher la police et les pompiers d’accéder au site », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police, Dennis Adriao.

« Depuis, il y a eu des heurts avec ces groupes de gens. Nos hommes sont toujours sur place et essayent de ramener l’ordre. Ces groupes essayent de barricader les routes », a-t-il déclaré peu avant 07h00 GMT.

Les mineurs d’Amplats ont entamé le 12 septembre une grève sauvage pour réclamer de substantielles augmentations de salaire. Après un long bras de fer, la direction avait finalement annoncé le 5 octobre le licenciement de 12.000 d’entre eux.

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Vendredi 26 octobre, un accord a été trouvé avec le syndicat majoritaire NUM pour réintégrer les grévistes licenciés et donner un coup de pouce aux salaires.

Mais nombre de grévistes refusent de suivre les consignes du NUM et ne veulent pas reprendre le travail sans avoir obtenu satisfaction.

« Les ouvriers sont prêts à reprendre le travail si la direction met quelque chose sur la table », a déclaré à l’AFP un représentant des grévistes, Siphamandla Makhanya, joint par téléphone. « On a fait six semaines de grève, ce n’est pas pour revenir au travail les mains vides ».

Selon ce mineur, les grévistes s’étaient regroupés sans autorisation ce mardi matin. « Nous nous étions rassemblés pour convaincre les ouvriers de ne pas retourner travailler. Ce meeting s’adressait à tout le monde (…) pour leur dire +ne retournez pas au travail tant que la situation n’est pas redevenue normale ».

Amplats est la dernière grande compagnie minière encore paralysée par la vague de grèves sauvages qui démarré dans le sang à Marikana en août, à l’initiative de mineurs en colère contre le NUM et réclamant de fortes hausses de salaires.

Ces conflits sociaux ont fait au total une soixantaine de morts en deux mois et demi, dont 34 mineurs de Lonmin (platine) abattus par le police le 16 août à Marikana. Les autres ont été pour la plupart victimes de règlements de comptes en marge des conflits intersyndicaux. Deux policiers et des vigiles ont également été tués.

Chez Amplats, les violences ont fait 4 à 9 morts, selon les sources.

Dans les mines d’or, les grévistes ont majoritairement repris le travail, et des milliers d’entre eux sont revenus à leur poste vendredi au lendemain de la signature d’une nouvelle grille salariale plus avantageuse entre le NUM et la Chambre des mines (patronat).

Les mineurs d’or avaient déjà perçu une augmentation annuelle le 1er juillet, et au total, l’augmentation de salaire cumulée perçue cette année par les ouvriers de mines d’or d’Afrique du Sud va de 11% à 20,8%. 

AFP 

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