jeudi, avril 25, 2024
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Libye: familles et travailleurs étrangers fuient les violences à Bani Walid

Libye: familles et travailleurs étrangers fuient les violences à Bani Walid

Des centaines de familles et de travailleurs étrangers fuyaient dimanche la ville Bani Walid, un des derniers bastions en Libye du régime de Mouammar Kadhafi, au lendemain de combats meurtriers, a constaté un photographe de l’AFP.

Des dizaines de voitures transportant des familles quittaient la ville de 100.000 habitants, située à 185 km au sud-est de Tripoli, en direction de l’ouest. Des dizaines de travailleurs étrangers, dont de nombreux Egyptiens, partaient à pied en direction de Tripoli, des véhicules de l’armée faisant des aller-retour pour les transporter.

 A 3 km de l’entrée principale de la ville, des coups de feu nourris et des explosions étaient entendus, témoignant de la violence des combats, selon un photographe de l’AFP.

Le colonel Salah al-Borki, qui dirige une des brigades d’ex-rebelles sur le front ouest de la ville, a indiqué que ses forces avançaient vers la ville dont ils géraient le principal point de contrôle.

« Nous sommes en train de traiter avec quelques éléments qui résistent encore, et surtout des snipers postés sur les toits », a-t-il dit, faisant état de deux blessés parmi ses hommes.

 « Nous essayons d’assurer des couloirs sécurisés pour permettre aux civils de quitter la ville, afin d’avoir une plus grande marge de manoeuvre », a-t-il ajouté, expliquant que ses hommes « n’ont fait usage jusqu’ici que d’armes légères pour épargner les civils ».

Libye: familles et travailleurs étrangers fuient les violences à Bani Walid

De nouveaux combats à Bani Walid, coïncidant avec le premier anniversaire de la mort du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, ont fait samedi au moins 26 morts et plus de 200 blessés, selon un décompte de l’AFP basé sur les bilans des deux hôpitaux de Bani Walid et de la ville voisine et rivale de Misrata.

Durant la semaine, une quinzaine de personnes avaient déjà péri dans des bombardements des ex-rebelles sur Bani Walid.

Tripoli estime que Bani Walid est « devenue un abri pour un grand nombre de hors-la-loi hostiles à la révolution et même à des mercenaires ».

Samedi, les autorités ont semé la confusion, relayant des rumeurs et des déclarations contradictoires, sur l’arrestation de membres de l’ancien régime, dont Khamis, un des fils de Kadhafi ou Moussa Ibrahim, ex-porte-parole du régime de Mouammar Kadhafi, qui tentaient, selon eux, de fuir la ville.

La menace d’un assaut pesait depuis plusieurs semaines sur Bani Walid après la mort d’un ex-rebelle enlevé et torturé à Misrata, qui a exacerbé les tensions entre Misrata et Bani Walid, cités voisines et rivales historiques ayant choisi des camps opposés lors du conflit. 

AFP 

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