jeudi, décembre 5, 2024
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EXCLUSIF AFP – Avant toute action au Mali, dialogue nécessaire selon Ban Ki-moon

EXCLUSIF AFP - Avant toute action au Mali, dialogue nécessaire selon Ban Ki-moon
 Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a souligné mardi dans un entretien à l’AFP que toute intervention militaire africaine au Mali nécessitait au préalable des négociations politiques, suggérant ainsi qu’une opération ouest-africaine n’était pas pour demain. Interrogé sur le calendrier d’une telle intervention – réclamée officiellement par Bamako et programmée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) – Ban Ki-moon n’a donné aucune échéance, renvoyant à la décision des Etats membres du Conseil de sécurité.
« Tous les besoins doivent être clarifiés. Quels sont les buts et le mandat? Le Conseil de sécurité doit être d’accord à ce sujet », a-t-il fait valoir.
Dans la matinée, lors de sa conférence de presse à l’Elysée avec le président français François Hollande, ce dernier avait pourtant souligné que l’objectif était clair: « éradiquer le terrorisme » qui menace la stabilité dans cette région du monde.
M. Hollande avait même ajouté qu’aucun des grands pays membres du Conseil de sécurité ne s’opposerait à une opération demandée par Bamako et la Cédéao.
« Le déploiement de forces doit être sérieusement étudié », a poursuivi Ban Ki-moon. « Ma position comme secrétaire général est, qu’avant toute opération militaire, il y ait des négociations politiques et un dialogue », a-t-il insisté.
Récemment, le responsable de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, avait laissé entendre que la « préparation » d’un déploiement militaire au Mali contre les groupes islamistes armés qui occupent la moitié nord du pays devait se dérouler parallèlement à un « dialogue » avec certains d’entre eux.
Une réunion de représentants de la communauté internationale le 19 octobre à Bamako devrait être « l’occasion de se mettre d’accord sur une stratégie avec les Maliens, avec les pays de la région, pour qu’il y ait une convergence de vues, sur comment agir vite et efficacement pour le Mali et le Sahel », avait précisé Saïd Djinnit.
Le Conseil réclame des plans détaillés
« Dans la partie nord du Mali, la situation est très difficile », a abondé Ban Ki-moon. « La plupart des zones sont maintenant occupées par des islamistes extrémistes qui imposent les règles de la charia », a-t-il dit dans une allusion à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
« Nous devons discuter de toutes ces questions d’une manière plus cohérente », a cependant demandé le secrétaire général de l’ONU.
Interrogé sur la solution militaire, il s’est montré à nouveau très prudent. « Il faut être très clair, (avoir) des plans concrets et des modalités » d’application, a-t-il dit. Savoir « ce que seront les conséquences dans la région d’un déploiement de forces militaires » au Mali.
A la question de savoir si un tel déploiement de troupes pourrait intervenir avant la fin de l’année ou au printemps, il n’a pas souhaité se prononcer. « Les membres du Conseil de sécurité sont d’accord pour discuter du sujet mais la rapidité d’une décision revient aux Etats membres », a-t-il fait valoir.
« Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas de consensus. Ils (les membres du Conseil) ont réclamé des planifications, davantage de plans et propositions détaillées. Ils attendent des réponses des dirigeants africains », a-t-il conclu.

AFP

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