Le bâtiment décrépit proche de l’East River ne paye pas de mine, mais c’est là, dans une ambiance très années 30, que prospère depuis deux ans et demi à Brooklyn la première distillerie de whisky installée à New York depuis la Prohibition, projet un peu fou de deux copains passionnés. Une forte odeur d’alcool et de fermentation prend au nez dès que l’on s’approche du bâtiment en briques rouges, à l’entrée de l’ancien chantier naval (Navy Yard) de New York.
C’est là qu’est installée la King’s County Distillery, la première distillerie installée à New York depuis la fin de la Prohibition, en 1933. Et la plus ancienne aussi, du haut de ses… deux ans et demi d’existence.
Colin Spoelman, le cofondateur, en fait volontiers la visite guidée, jetant de temps à autre un regard complice à son ami de l’université de Yale, David Haskell, comme lui dans la trentaine.
C’est là qu’est installée la King’s County Distillery, la première distillerie installée à New York depuis la fin de la Prohibition, en 1933. Et la plus ancienne aussi, du haut de ses… deux ans et demi d’existence.
Colin Spoelman, le cofondateur, en fait volontiers la visite guidée, jetant de temps à autre un regard complice à son ami de l’université de Yale, David Haskell, comme lui dans la trentaine.
A l’intérieur, quatre alambics argentés ronronnent en laissant doucement couler un nectar transparent dans des pichets posés à même le sol. De l’autre côté de la pièce, quelques personnes emballent dans des cartons de petites fioles ambrées sous un drapeau américain maculé.
L’histoire de la distillerie est pour les deux camarades une grande fierté.
« J’ai grandi dans le Kentucky, un État célèbre pour son bourbon, mais où la Prohibition n’a jamais véritablement été abrogée », explique Colin Spoelman. Originaire d’un « dry county », un comté où il est interdit d’acheter ou de vendre de l’alcool, le jeune homme a rapidement développé une passion pour la production « maison ». Il ne tarde pas à acheter un alambic et l’emmène avec lui à New York en 2007.
Une recette élaborée à l’ancienne
L’histoire de la distillerie est pour les deux camarades une grande fierté.
« J’ai grandi dans le Kentucky, un État célèbre pour son bourbon, mais où la Prohibition n’a jamais véritablement été abrogée », explique Colin Spoelman. Originaire d’un « dry county », un comté où il est interdit d’acheter ou de vendre de l’alcool, le jeune homme a rapidement développé une passion pour la production « maison ». Il ne tarde pas à acheter un alambic et l’emmène avec lui à New York en 2007.
Une recette élaborée à l’ancienne
« Tout le monde était fasciné. Nous nous sommes dits: les New-Yorkais adorent cette boisson, pourtant personne n’en fabrique. Voilà qui est étrange! », se souvient David Haskell.
Leur décision est prise. Les deux amis passent six mois à faire des recherches et des expériences dans leur appartement. Ils finissent par élaborer une recette, à l’ancienne. « C’est une recette similaire à celle qui était utilisée dans la distillerie de George Washington à Mount Vernon », la résidence du premier président américain, près de Washington, assure David.
La seule chose qui leur manque est une licence pour produire de l’alcool. Ils arrivent au bon moment : New York cherche justement à assouplir ses vieilles lois sur les spiritueux et à encourager la création de distilleries. Les deux amis saisissent l’occasion et obtiennent leur licence en avril 2010.
Les débuts sont modestes : ils se contentent d’installer de petits alambics dans leur studio new-yorkais. Ce n’est qu’un an plus tard que le Navy Yard leur propose de louer une bâtisse vieille de 113 ans, qu’ils occupent aujourd’hui.
« C’est l’ancien bureau comptable du Navy Yard, l’endroit où les employés venaient chercher leur paye. Puis, il a abrité une manufacture de suaires pour la communauté juive orthodoxe. Maintenant, on y fabrique du whisky! », s’amuse Colin Spoelman.
Leur décision est prise. Les deux amis passent six mois à faire des recherches et des expériences dans leur appartement. Ils finissent par élaborer une recette, à l’ancienne. « C’est une recette similaire à celle qui était utilisée dans la distillerie de George Washington à Mount Vernon », la résidence du premier président américain, près de Washington, assure David.
La seule chose qui leur manque est une licence pour produire de l’alcool. Ils arrivent au bon moment : New York cherche justement à assouplir ses vieilles lois sur les spiritueux et à encourager la création de distilleries. Les deux amis saisissent l’occasion et obtiennent leur licence en avril 2010.
Les débuts sont modestes : ils se contentent d’installer de petits alambics dans leur studio new-yorkais. Ce n’est qu’un an plus tard que le Navy Yard leur propose de louer une bâtisse vieille de 113 ans, qu’ils occupent aujourd’hui.
« C’est l’ancien bureau comptable du Navy Yard, l’endroit où les employés venaient chercher leur paye. Puis, il a abrité une manufacture de suaires pour la communauté juive orthodoxe. Maintenant, on y fabrique du whisky! », s’amuse Colin Spoelman.
Aujourd’hui, la distillerie produit 6 gallons (23 litres) de whisky par jour et emploie 12 personnes à temps partiel. Un résultat prometteur. Désormais, il n’est pas rare de trouver du bourbon de la King’s County Distillery dans les bars et restaurants de New York, et bientôt de l’Etat voisin du New Jersey.
Tous les samedis, les curieux se pressent pour visiter la distillerie, aux allures de petit musée, et participer aux dégustations de « moonshine », un whisky qui n’est pas vieilli en fûts et dont le nom –« clair de Lune »– renvoie à l’époque où la production d’alcool se faisait illégalement la nuit .
« On fonctionne 7 jours sur 7, de 09H00 à minuit. On commence aussi à faire des expériences », explique depuis son « bureau » –une salle remplie de tonneaux de bourbon– Nicole Austin, une jeune chimiste venue prêter main forte à Colin et David.
Leur dernière trouvaille: un whisky parfumé au chocolat.
Tous les samedis, les curieux se pressent pour visiter la distillerie, aux allures de petit musée, et participer aux dégustations de « moonshine », un whisky qui n’est pas vieilli en fûts et dont le nom –« clair de Lune »– renvoie à l’époque où la production d’alcool se faisait illégalement la nuit .
« On fonctionne 7 jours sur 7, de 09H00 à minuit. On commence aussi à faire des expériences », explique depuis son « bureau » –une salle remplie de tonneaux de bourbon– Nicole Austin, une jeune chimiste venue prêter main forte à Colin et David.
Leur dernière trouvaille: un whisky parfumé au chocolat.
AFP