La justice française a interdit mardi la cession et toute nouvelle diffusion des photos de Kate Middleton seins nus, publiées par le magazine Closer vendredi, et a ouvert une enquête au pénal pour atteinte à la vie privée du couple princier.
En attaquant au pénal, ceux que la justice française connaît sous les identités de William, Arthur, Philip, Louis Mountbatten-Windsor et Catherine Elizabeth Middleton espèrent notamment découvrir l’identité du ou des photographes.
Le quotidien régional La Provence, qui avait de son côté couvert les vacances du couple princier dans le sud de la France, a « fermement » démenti mardi qu’il s’agisse d’une de ses photographes, « injustement suspectée ».
Saisie en urgence par le prince William et la duchesse de Cambridge, la juridiction des référés de Nanterre a accordé une première victoire au jeune couple, ulcéré par la publication de ces clichés volés.
Le prince William et son épouse ont « salué » la décision en référé qui interdit à Mondadori, l’éditeur de Closer, « de céder ou diffuser par tout moyen, sur tout support, auprès de quiconque et de quelque manière que ce soit, notamment sur des tablettes numériques », les photographies.
Le groupe de presse, propriétaire du magazine italien Chi, qui a également publié ces clichés lundi, a pour sa part « pris acte » de cette décision, en ne faisant « aucun commentaire ».
La justice a par ailleurs demandé à Mondadori de restituer au couple princier « l’intégralité des supports numériques » contenant ces photographies. Même si une source proche du dossier concède qu’il sera compliqué de s’assurer qu’aucune copie ne sera conservée.
De plus, Closer conteste en être propriétaire, expliquant n’avoir acheté que leur exclusivité auprès d’un photographe ou d’une agence. Selon des spécialistes, le magazine people pourra tenter de s’abriter derrière le secret des sources pour refuser de dévoiler l’identité de l’auteur des photos.
« Find Le Rat »
Pour le tribunal de Nanterre, ses clichés sont « de nature particulièrement intrusive »: ils ont été publiés dans un article « racoleur », pris « dans l’intimité » du couple et les montrant dans « des moments de détente (…) dépourvus de tout lien avec leurs activités publiques ou officielles ».
Au-delà de cette procédure d’urgence, une enquête préliminaire a été ouverte mardi par le parquet de Nanterre après la plainte déposée lundi au pénal par le couple princier pour atteinte à la vie privée, sans qu’aucun délai n’ait été précisé de source judiciaire.
Menée par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris, elle pourra aboutir directement à un procès, à la désignation d’un juge pour enquêter plus avant ou à un classement sans suite.
Ce volet pénal de la contre-attaque judiciaire du couple princier « conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés », avaient espéré les services du prince dimanche.
L’enquête « va chercher à déterminer qui est celui qui a violé l’intimité de la vie privée du couple », a expliqué à l’AFP Me Christophe Bigot, avocat spécialisé dans les affaires de presse.
La presse britannique, en premier lieu, cherche activement à découvrir l’identité du ou des photographes auteur(s) des clichés. « Find Le Rat », titrait mardi en une le tabloïd The Sun, qui a récemment publié des photos du prince Harry nu lors d’une soirée aux Etats-Unis.
A l’audience en référé lundi soir, l’avocate de Closer, Me Delphine Pando, avait dénoncé « une grosse méprise » concernant la propriété des photographies. « Un magazine people achète l’exclusivité pendant un temps mais ne possède pas les droits des tirages des photos qui appartiennent au photographe ou à l’agence du photographe », avait-elle expliqué.
Loin de ces démêlés médiatico-judiciaires, Kate et William achevaient mardi leur tournée en Asie-Pacifique par une visite sur les atolls de Tuvalu, un des plus petit Etats du monde.
AFP