Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l’Afrique de l’Ouest étudient lundi à Abidjan le déploiement d’une force au Mali pour aider à la reconquête du nord, occupé par des groupes islamistes armés, qu’ils ont qualifiée de « tâche immense mais pas impossible ». Le conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit pour « tracer le cap de l’appui militaire de la Cédéao au Mali », a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, en ouvrant les débats.
« Nous voulons lancer un message sur la volonté et la détermination de la Cédéao et de l’Afrique entière à accompagner le Mali dans la reconquête de son intégrité territoriale. La tâche est immense mais pas impossible », a-t-il souligné.
Les ministres vont examiner les propositions des chefs d’état-major de la Cédéao, qui se sont retrouvés vendredi et samedi à Abidjan.
« L’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action concertée. Il faut agir face à l’inacceptable, les criminels de toute sorte qui occupent le Nord-Mali », a insisté le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.
Outre le Mali, la situation en Guinée-Bissau, où un processus de transition politique est en cours, sera discutée, M. Duncan appelant à des « élections ouvertes, justes et transparentes ».
« Nous voulons lancer un message sur la volonté et la détermination de la Cédéao et de l’Afrique entière à accompagner le Mali dans la reconquête de son intégrité territoriale. La tâche est immense mais pas impossible », a-t-il souligné.
Les ministres vont examiner les propositions des chefs d’état-major de la Cédéao, qui se sont retrouvés vendredi et samedi à Abidjan.
« L’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action concertée. Il faut agir face à l’inacceptable, les criminels de toute sorte qui occupent le Nord-Mali », a insisté le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.
Outre le Mali, la situation en Guinée-Bissau, où un processus de transition politique est en cours, sera discutée, M. Duncan appelant à des « élections ouvertes, justes et transparentes ».
Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a officiellement demandé son aide début septembre à la Cédéao, alors que le Nord du pays est contrôlé par des groupes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont imposé la charia (loi islamique).
Des hommes accusés de vol ont été amputés, un couple jugé illégitime a été lapidé à mort, d’autres personnes ont été fouettées en public par les islamistes, qui ont aussi détruit des tombeaux de saints musulmans, à Tombouctou et samedi au nord de Gao.
La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé lundi ces violences, évoquant « plusieurs graves violations des droits de l’homme » et « éventuellement des crimes de guerre ».
Pas de feu vert du Conseil de sécurité
La Cédéao, qui prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats, a du revoir ses projets qui prévoyaient de sécuriser à Bamako le régime de transition.
Dans sa demande d’aide, Dioncounda Traoré prend en effet soin de préciser que « le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet » à Bamako, conformément au voeu de l’ex-junte militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.
Des hommes accusés de vol ont été amputés, un couple jugé illégitime a été lapidé à mort, d’autres personnes ont été fouettées en public par les islamistes, qui ont aussi détruit des tombeaux de saints musulmans, à Tombouctou et samedi au nord de Gao.
La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a dénoncé lundi ces violences, évoquant « plusieurs graves violations des droits de l’homme » et « éventuellement des crimes de guerre ».
Pas de feu vert du Conseil de sécurité
La Cédéao, qui prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats, a du revoir ses projets qui prévoyaient de sécuriser à Bamako le régime de transition.
Dans sa demande d’aide, Dioncounda Traoré prend en effet soin de préciser que « le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet » à Bamako, conformément au voeu de l’ex-junte militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.
Les autorités maliennes ont indiqué qu’elles ne voulaient pas que des troupes ouest-africaines combattent, mais qu’elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reconquises.
De nombreux observateurs jugent sévèrement les atermoiements de Bamako, alors que le 1er septembre la ville stratégique de Douentza (centre) est tombée sans combats aux mains des islamistes.
« Il faut que le Mali puisse indiquer où se trouve le vrai centre de décision. A la présidence? A la primature? Chez les militaires? Il faut clarifier les choses, sinon il n’y aura pas d’efficacité dans l’action », demande un diplomate africain en poste à Bamako.
« Le Conseil de sécurité, voyant que cette opération n’est pas prête, ne l’a pas autorisée. Or le feu vert de l’ONU est une condition sine qua non », souligne de son côté un diplomate occidental en Afrique de l’Ouest, alors qu’une conférence internationale sur le Sahel, présidée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, est prévue le 26 septembre à New York.
Par ailleurs, les pays africains « ne sont pas nombreux à répondre à l’appel » pour l’envoi de soldats, relève le diplomate occidental. Le Sénégal et le Ghana ont fait savoir qu’ils ne prévoyaient pas d’envoyer de troupes, tandis que le président Blaise Compaoré a assuré que le Burkina Faso était « très disponible ».
De nombreux observateurs jugent sévèrement les atermoiements de Bamako, alors que le 1er septembre la ville stratégique de Douentza (centre) est tombée sans combats aux mains des islamistes.
« Il faut que le Mali puisse indiquer où se trouve le vrai centre de décision. A la présidence? A la primature? Chez les militaires? Il faut clarifier les choses, sinon il n’y aura pas d’efficacité dans l’action », demande un diplomate africain en poste à Bamako.
« Le Conseil de sécurité, voyant que cette opération n’est pas prête, ne l’a pas autorisée. Or le feu vert de l’ONU est une condition sine qua non », souligne de son côté un diplomate occidental en Afrique de l’Ouest, alors qu’une conférence internationale sur le Sahel, présidée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, est prévue le 26 septembre à New York.
Par ailleurs, les pays africains « ne sont pas nombreux à répondre à l’appel » pour l’envoi de soldats, relève le diplomate occidental. Le Sénégal et le Ghana ont fait savoir qu’ils ne prévoyaient pas d’envoyer de troupes, tandis que le président Blaise Compaoré a assuré que le Burkina Faso était « très disponible ».
AFP