Trente cas de fièvre hémorragique due au virus Ebola ont fait 14 morts en deux semaines dans le nord-est de la République démocratique du Congo, soit trois fois plus de cas par rapport à mi-août, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au 1er septembre, « un total de 30 cas a été enregistré, dont 6 probables, 17 suspects et 7 positifs au virus d’Ebola, avec 14 décès », indique un rapport de l’OMS, précisant que 169 personnes qui auraient été en contact avec les victimes étaient sous surveillance.
A la mi-août, neuf décès avaient été enregistrés sur 11 cas signalés.
L’épicentre de l’épidémie se trouve à Isiro, dans la Province orientale (nord-est), où 11 personnes sont mortes sur 18 cas enregistrés.
Ces cas font suite à une poussée dans une région voisine de l’ouest de l’Ouganda, mais la RDC est frappée par le virus Bundibungyo -théoriquement moins virulent-, alors qu’en Ouganda, c’est une souche soudanaise qui a sévi.
Lundi, l’OMS a toutefois annoncé que l’épidémie en Ouganda, qui a fait 17 morts, touchait à sa fin.
La fièvre hémorragique Ebola est hautement contagieuse et se caractérise par de la fièvre, des vomissements, des coliques abdominales, des diarrhées sanguinolentes et des saignements des gencives. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles…), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
Cette épidémie tue entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. En 1995, sa souche « Zaïre », la plus virulente, avait fait plus de 350 victimes dans le Bandundu (ouest). A ce jour, il n’existe ni traitement ni vaccin.
L’OMS et l’Unicef ont lancé un appel conjoint de fonds de 1,9 millions de dollars américains pour appuyer les actions engagées en vue de contrôler l’épidémie.
AFP