Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé lundi avoir finalisé la vente à un consortium de sa part dans un bloc pétrolier terrestre dans le sud du Nigeria pour 102 millions de dollars, la sixième vente d’actifs qu’il effectue dans ce pays en deux ans.
Shell a cédé « sa part de 30% dans Oil Mining Lease (OML) 40 dans le delta du Niger à Elcrest Exploration and Production Nigeria Limited », un consortium comprenant la société basée en Ecosse Eland Oil and Gas et le groupe nigérian Starcrest, qui détient après la transaction une part de 45% dans OML, selon un communiqué.
Le groupe pétrolier public nigérian NNPC détient les 55% restants de cette concession.
Les pétroliers italien Agip et français Total avaient précédemment vendu leurs participations dans ce projet.
Shell, dont la filiale SPDC était l’opérateur du projet, a précisé qu’il s’agit de sa sixième cession de bloc pétrolier depuis 2010 dans ce pays qui est le plus important producteur de brut en Afrique.
Le groupe a expliqué la transaction en soulignant qu’elle correspondait à la stratégie du gouvernement local de renforcer le rôle des compagnies nigérianes dans l’industrie pétrolière.
« Ces désinvestissements marquent une nouvelle étape pour recentrer le portefeuille de SPDC », a ajouté le président de SPDC Mutiu Sunmonu dans le communiqué.
Les analystes ont souligné de leur côté que Shell paraît vouloir se recentrer sur l’exploitation offshore, où les risques de sabotages et d’attaques par des activistes armés qui réclament un meilleur partage des richesses sont moins élevés, délaissant l’exploitation de blocs terrestres.
La concession portait sur une zone de 498 km2 comprenant notamment les champs Opuama, Abiala et Adagbassa Creek. Les opérations sur ce bloc ont cessé depuis 2006 à cause du risque présenté par les activistes nigérians dans cette zone.
Le Nigeria exporte plus de deux millions de barils de brut par jour.
AFP