La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf s’est engagée lundi à oeuvrer pour la liberté de la presse et l’arrêt des poursuites judiciaires contre les journalistes, lors d’une réunion à Monrovia avec des organisations mondiales de défense des droits des médias.
« Nous nous engageons à faire avancer la liberté de presse et la liberté d’expression au Liberia et user de notre influence pour les promouvoir sur tout le continent » africain, a affirmé Mme Sirleaf en signant la Déclaration de Table Mountain, du nom de la célèbre montagne au sommet plat qui surplombe Cap Town, ville d’Afrique du sud où le texte a été signé en 2007.
Mme Sirleaf est la deuxième dirigeante africaine, après le président nigérien Mahamadou Issoufou, à signer cette déclaration de l’Association mondiale des journaux et éditeurs de presse.
L’un des buts visés par cette déclaration est d’abolir les atteintes aux droits de la presse et les lois criminelles contre les journalistes qui peuvent cependant être poursuivis dans des procès au civil.
Mme Sirleaf a donné des instructions pour changer rapidement des lois libériennes jugées contraires à la liberté d’expression.
Selon le syndicat de la presse au Liberia, il s’agit de lois relatives à la sédition et la diffamation à l’encontre du chef de l’Etat.
La présidente libérienne a appelé les hommes de médias à auto-réguler leur profession et à agir de manière responsable, avant d’ajouter que certains journalistes nuisent à leur corporation par leurs manquements aux règles d’éthique.
« Si les responsables des médias ne peuvent pas raisonner cette catégorie de mauvais journalistes en imposant des mesures de régulation pour arrêter les dérives qui foisonnent dans les médias, je crains que les progrès que nous avons accomplis ne soient menacés », a affirmé Ellen Johnson Sirleaf.
AFP