Le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo a remis sa démission au président Faure Gnassingbé qui l’a acceptée, a annoncé la présidence jeudi togolaise.
« Ce mercredi, le Premier ministre a présenté sa démission ainsi que celle de son gouvernement. Le président de la République l’a acceptée et à cette occasion, lui a demandé d’expédier les affaires courantes », indique un communiqué lu à la télévision nationale par son directeur Kouessan Yovodévi.
Le communiqué n’a donné aucune précision sur les raisons de cette démission.
Ancien secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour l’Afrique, M. Houngbo avait été nommé Premier ministre en septembre 2008.
En mai 2010, il a été reconduit à son poste au lendemain de la présidentielle remportée par Faure Gnassingbé.
La démission de M. Houngbo intervient dans un contexte où le gouvernement fait face depuis quelques jours à une série de manifestations du collectif « Sauvons le Togo » pour dénoncer notamment l’adoption par l’Assemblée nationale – où le parti du pouvoir est majoritaire – d’une loi modifiant certaines dispositions du code électoral alors qu’un scrutin législatif doit avoir théoriquement lieu en octobre.
L’Assemblée nationale a adopté le 25 mai une loi modifiant certaines dispositions du code électoral, puis une semaine plus tard, un texte portant de 81 à 91 le nombre de députés pour la prochaine législature. « Sauvons le Togo » accuse le pouvoir d’avoir « unilatéralement » modifié ces textes et exige leur abrogation. Le collectif estime que de telles modifications doivent faire l’objet d’un consensus au sein de la classe politique.
« Sauvons le Togo » regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements politiques de l’opposition, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo.
AFP