jeudi, novembre 7, 2024
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Début à Dakar d'un sommet ouest-africain sur les crises au Mali et Guinée-Bissau

Début à Dakar d'un sommet ouest-africain sur les crises au Mali et Guinée-Bissau
Un sommet des chefs d’Etat ouest-africains consacré aux crises nées des coups d’Etat militaires au Mali et en Guinée-Bissau, le second en une semaine, a été ouvert jeudi à Dakar par le président sénégalais Macky Sall, a constaté un journaliste de l’AFP. Une dizaine de chefs d’Etat sur les quinze pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) étaient présents dans un grand hôtel de Dakar où se tient la rencontre, dont le président malien par intérim Dioncounda Traoré, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Burkinabè Blaise Compaoré.
M. Ouattara est président en exercice de la Cédéao et Blaise Compaoré médiateur dans la crise malienne.
« La situation n’évolue pas de manière positive dans les deux pays », a déclaré Macky Sall dans son discours d’ouverture, ajoutant: « les derniers développements au Mali constituent une source de grave préoccupation. L’Afrique et le monde entier nous regardent ».
Prenant ensuite la parole, M. Ouattara a affirmé que « le refus des juntes au Mali et en Guinée Bissau d’accepter les décisions de la Cédéao ralentit l’élan de la mise en oeuvre de nos décisions ». « L’attitude de défiance des deux juntes militaires nous amène à faire un pas supplémentaire vers la mise en oeuvre des décisions de notre organisation », a-t-il ajouté.
Ce sommet se tient une semaine après celui du 26 avril à Abidjan, à l’issue duquel la Cédéao avait décidé d’envoyer des troupes dans les deux pays et de fixer à un an les périodes de transition avant la tenue d’élections présidentielle et législatives.
A Bamako, des militaires fidèles au président Amadou Toumani Touré (ATT) renversé le 22 mars par un coup d’Etat, ont vainement tenté lors de violents combats lundi et mardi de reprendre des positions tenues par les ex-putschistes, qui bien qu’ayant accepté de rendre le pouvoir aux civils, restent omniprésents.
En Guinée-Bissau les auteurs du coup d’Etat du 12 avril, dont le chef d’état-major de l’armée Antonio Indjaï, ont une attitude ambiguë.
Il ont accepté dans un premier temps les décisions de la Cédéao prise à Abidjan, mais trois jours plus tard, l’organisation avait décidé d’imposer des sanctions contre la Guinée-Bissau, affirmant que le général Indjaï avait tout refusé.
Mardi la junte a dit accepter « toutes les exigences » de l’Afrique de l’Ouest sur le retour du pouvoir des civils, à l’exception du rétablissement dans ses fonctions du président par intérim Raimundo Pereira.

AFP

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