L’aviation soudanaise a de nouveau bombardé mardi une zone contrôlée par l’armée sud-soudanaise, à la frontière contestée entre les deux voisins, dont les armées ont échangé d’intenses tirs d’artillerie, a constaté une journaliste de l’AFP. Cette journaliste, qui se trouvait en compagnie des troupes sud-soudanaises dans le village de Tashwin, a entendu des tirs d’artillerie lourde qui ont duré près d’une heure. Un bombardier soudanais a survolé la zone tout l’après-midi, effectuant plusieurs cercles au-dessus de Tashwin.
La journaliste a pu le voir lâcher une bombe à moins d’un km de la position où elle se trouvait.
Tashwin est situé à une cinquantaine de km au nord de Bentiu, la capitale de l’Etat sud-soudanais d’Unité. Juba avait déjà accusé l’armée soudanaise d’avoir attaqué le 26 mars cette zone revendiquée par les deux pays, déclenchant les plus graves combats entre les deux voisins depuis la partition du Soudan en juillet 2011.
Plus tôt dans la journée de mardi, les autorités du Soudan du Sud avaient accusé l’aviation du Soudan d’avoir bombardé son territoire près de la région d’Abyei, elle aussi contestée entre les deux pays, à une centaine de km à l’ouest de Bentiu.
Selon le ministre sud-soudanais de l’Information, Barnaba Marial Benjamin, quatre civils, dont un enfant, ont été blessés, lorsque des appareils soudanais ont bombardé la localité d’Abiemnom.
« Mardi, des avions ont bombardé Abiemnom, bien à l’intérieur du territoire souverain du Soudan du Sud. Selon les premières informations, quatre civils ont été blessés, dont un petit enfant », a déclaré M. Benjamin.
« La cible visée était un pont stratégique à Abiemnom », sur la route stratégique menant à Abyei, a-t-il ajouté.
Le ministre a par ailleurs accusé l’armée soudanaise de faire mouvement en vue de s’emparer des champs pétroliers de l’Etat sud-soudanais d’Unité, dans lequel se trouve Abiemnom, sans préciser clairement si des soldats soudanais avaient d’ores et déjà pénétré en territoire sud-soudanais.
« Deux brigades des Forces armées soudanaises (SAF) appuyées par 16 tanks et des (…) milices pro-Khartoum avancent en direction de l’Etat d’Unité, avec l’intention de capturer et d’occuper les champs pétroliers », a-t-il affirmé.
De son côté, le Soudan a accusé Juba d’avoir mené une attaque sur son sol. « Des troupes du Soudan du Sud et des rebelles ont attaqué notre frontière sud via la ville d’Heglig et les combats se poursuivent », a indiqué le centre soudanais des médias, citant l’armée.
Les 26 et 27 mars, les armées de Juba et Khartoum s’étaient livré des combats d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance du Soudan du Sud, avec raids aériens, interventions de chars, artillerie lourde, chaque partie accusant l’autre d’avoir lancé l’offensive.
Depuis, chacun des pays accuse l’autre de poursuivre son agression, laissant craindre une nouvelle guerre entre les deux voisins, qui se sont affrontés durant plusieurs décennies de guerre civile, avant un accord de paix en 2005 ayant conduit en juillet 2011 à l’indépendance du Soudan du Sud.
Les habitants d’Abyei, une région aux terres fertiles, devaient se prononcer par référendum sur leur rattachement au Sud ou au Nord, mais une controverse sur les critères d’inscription sur les listes électorales a empêché la tenue du scrutin.
En mai 2011, les troupes soudanaises avaient envahi une grande partie de la province pour en chasser les Sudistes, une manoeuvre condamnée par la communauté internationale. Et, selon un rapport de l’ONU en janvier, ni Khartoum ni Juba n’ont respecté l’accord signé le mois suivant, dans lequel ils s’engageaient à retirer leurs troupes.
De nombreux sujets de tensions restent en suspens depuis la partition entre le Nord et le Sud.
Les deux pays ne parviennent notamment pas à s’entendre sur les indemnités que le Sud doit verser à Khartoum pour faire transiter le brut, issu des gisements dont il a hérité à l’indépendance, dans les oléoducs du Nord.
Ils s’opposent aussi sur le tracé de leur frontière commune et s’accusent mutuellement d’alimenter une rébellion sur le sol de l’autre.
La journaliste a pu le voir lâcher une bombe à moins d’un km de la position où elle se trouvait.
Tashwin est situé à une cinquantaine de km au nord de Bentiu, la capitale de l’Etat sud-soudanais d’Unité. Juba avait déjà accusé l’armée soudanaise d’avoir attaqué le 26 mars cette zone revendiquée par les deux pays, déclenchant les plus graves combats entre les deux voisins depuis la partition du Soudan en juillet 2011.
Plus tôt dans la journée de mardi, les autorités du Soudan du Sud avaient accusé l’aviation du Soudan d’avoir bombardé son territoire près de la région d’Abyei, elle aussi contestée entre les deux pays, à une centaine de km à l’ouest de Bentiu.
Selon le ministre sud-soudanais de l’Information, Barnaba Marial Benjamin, quatre civils, dont un enfant, ont été blessés, lorsque des appareils soudanais ont bombardé la localité d’Abiemnom.
« Mardi, des avions ont bombardé Abiemnom, bien à l’intérieur du territoire souverain du Soudan du Sud. Selon les premières informations, quatre civils ont été blessés, dont un petit enfant », a déclaré M. Benjamin.
« La cible visée était un pont stratégique à Abiemnom », sur la route stratégique menant à Abyei, a-t-il ajouté.
Le ministre a par ailleurs accusé l’armée soudanaise de faire mouvement en vue de s’emparer des champs pétroliers de l’Etat sud-soudanais d’Unité, dans lequel se trouve Abiemnom, sans préciser clairement si des soldats soudanais avaient d’ores et déjà pénétré en territoire sud-soudanais.
« Deux brigades des Forces armées soudanaises (SAF) appuyées par 16 tanks et des (…) milices pro-Khartoum avancent en direction de l’Etat d’Unité, avec l’intention de capturer et d’occuper les champs pétroliers », a-t-il affirmé.
De son côté, le Soudan a accusé Juba d’avoir mené une attaque sur son sol. « Des troupes du Soudan du Sud et des rebelles ont attaqué notre frontière sud via la ville d’Heglig et les combats se poursuivent », a indiqué le centre soudanais des médias, citant l’armée.
Les 26 et 27 mars, les armées de Juba et Khartoum s’étaient livré des combats d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance du Soudan du Sud, avec raids aériens, interventions de chars, artillerie lourde, chaque partie accusant l’autre d’avoir lancé l’offensive.
Depuis, chacun des pays accuse l’autre de poursuivre son agression, laissant craindre une nouvelle guerre entre les deux voisins, qui se sont affrontés durant plusieurs décennies de guerre civile, avant un accord de paix en 2005 ayant conduit en juillet 2011 à l’indépendance du Soudan du Sud.
Les habitants d’Abyei, une région aux terres fertiles, devaient se prononcer par référendum sur leur rattachement au Sud ou au Nord, mais une controverse sur les critères d’inscription sur les listes électorales a empêché la tenue du scrutin.
En mai 2011, les troupes soudanaises avaient envahi une grande partie de la province pour en chasser les Sudistes, une manoeuvre condamnée par la communauté internationale. Et, selon un rapport de l’ONU en janvier, ni Khartoum ni Juba n’ont respecté l’accord signé le mois suivant, dans lequel ils s’engageaient à retirer leurs troupes.
De nombreux sujets de tensions restent en suspens depuis la partition entre le Nord et le Sud.
Les deux pays ne parviennent notamment pas à s’entendre sur les indemnités que le Sud doit verser à Khartoum pour faire transiter le brut, issu des gisements dont il a hérité à l’indépendance, dans les oléoducs du Nord.
Ils s’opposent aussi sur le tracé de leur frontière commune et s’accusent mutuellement d’alimenter une rébellion sur le sol de l’autre.
AFP