dimanche, décembre 22, 2024
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Libye: libération des deux journalistes britanniques arrêtés le 21 février

Libye: libération des deux journalistes britanniques arrêtés le 21 février
Les deux journalistes britanniques arrêtés le 21 février en Libye, Nicholas Davies et Gareth Montgomery-Johnson, ont été libérés dimanche, a annoncé le vice-ministre libyen de l’Intérieur, Omar Al-Khadhraoui. « Les deux journalistes ont été libérés aujourd’hui », a affirmé M. Khadhraoui lors d’une conférence de presse au ministère de l’Intérieur, en présence des deux hommes, qui semblaient fatigués mais en bonne santé.
« Le ministère de l’Intérieur a décidé de leur libération quand il est devenu évident qu’ils n’avaient commis aucun crime », a ajouté le vice-ministre, en soulignant qu’après investigations, « l’innocence des deux hommes a été prouvée ».
Selon M. Khadhraoui, les journalistes étaient accompagnés de deux Libyens, dont le sort n’a pas été évoqué par le responsable qui lisait un communiqué.
Les deux journalistes, qui travaillent pour la chaîne iranienne anglophone Press TV, ont quitté le ministère dans une voiture de l’ambassade britannique vers 19H00 GMT, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Ils ne se sont pas vu offrir l’opportunité de s’exprimer devant la presse. Quand on lui a demandé s’il avait été bien traité, M. Montgomery-Johnson a simplement hoché la tête.
Jeudi, M. Khadhraoui avait annoncé que les deux journalistes, remis au ministère de l’Intérieur par une milice libyenne, seraient « libérés dans 24 heures et pourraient quitter le pays », mais leur libération a finalement pris plus de temps que prévu.
Samedi, le porte-parole du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), Mohamed Harizi, avait fait état de « nombreuses informations » suggérant que les deux journalistes se trouvaient en Libye « pour des motifs autres que le journalisme », ajoutant qu’une lettre de Seif al-Islam, fils du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi, avait été trouvée en leur possession.
Le chef de la milice de Misrata qui les avait arrêtés le 21 février, Faraj Swehli, avait déclaré que les deux reporters faisaient l’objet d’une enquête pour entrée illégale dans le pays et espionnage.
Il avait ajouté qu’ils avaient été surpris en train de filmer une zone sensible de la capitale la nuit il y a deux semaines. « Leur comportement et leurs déplacements dans la capitale étaient suspects depuis le début, alors nous les avons surveillés ».
M. Khadhraoui a indiqué dimanche soir que l’arrestation des deux journalistes par cette milice « ne pouvait pas être considérée comme un kidnapping » mais « témoignait du souci des thowars (ex-rebelles) de la sécurité de la Libye ».
Il y a un peu plus d’un an, des milliers de Libyens ont abandonné travail ou études pour prendre les armes contre les forces du colonel Kadhafi. Après la chute de son régime fin août et sa mort le 20 octobre, la plupart sont restés organisés en brigades armées.
L’armée et la police n’étant toujours pas entièrement opérationnelles, ce sont ces milices qui font largement la loi en Libye.
Inquiètes de la prolifération des armes et de la multiplication des incidents entre groupes armés, les nouvelles autorités ont lancé un plan visant à réintégrer les près de 200.000 ex-rebelles dans la société.

AFP

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