Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a entamé jeudi une visite officielle de deux jours en Afrique du Sud par une visite dans une école de Soweto, foyer historique de la lutte anti-apartheid, a constaté une journaliste de l’AFP. Après une halte au siège du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir depuis 1994, M. Juppé a rencontré des écoliers d’une classe de l’école Hakaniphani, au coeur de l’ancienne township noire, dans laquelle intervient une association aidée par la France, visant à développer les connaissances civiques.
Beaucoup d’entre eux viennent de familles pauvres, ont perdu leurs parents à cause du sida et vivent en bidonvilles, et l’apport de l’association Valued Citizens depuis 2001 « a été magique », a remercié, la directrice Elizabeth Phuza.
Le ministre a ensuite assisté à une leçon de choses politiques donnée par les petits élèves qui lui ont posé une colle: « Combien y a-t-il eu de Constitutions en France depuis la Révolution? »
M. Juppé a répondu que « la France (avait) une Constitution solide depuis 1958 qui (marchait) très bien » et expliqué en réponse à une autre question des enfants qu' »il (faisait) un métier très excitant car le monde change tous les jours ».
« Tolérance, égalité et respect sont les valeurs que nous partageons avec vous », a-t-il lancé, avant de leur souhaiter « bonne chance » à tous.
Le ministre s’est rendu ensuite au siège de la Capitec Bank qui développe du micro-crédit avec l’aide de l’Agence française de développement (AFD), bras financier de la France pour les projets en faveur du développement.
En mars, les deux pays ont signé un nouvel accord de partenariat prévoyant l’engagement d’un milliard d’euros de l’AFD pour des projets d’infrastructures en Afrique du Sud.
Alors que la crise en Europe contribue à changer la donne géopolitique, la France tient beaucoup à donner un nouvel élan à son dialogue avec l’Afrique du Sud, partenaire jugé « stratégique » et ce malgré des « divergences », avait souligné mercredi M. Juppé sur RFI.
Il y a huit mois, lors de la visite à Paris du président sud-africain Jacob Zuma, les deux pays avaient tu leurs différends sur la crise politique en Côte d’Ivoire. Le déroulement de l’intervention de l’OTAN en Libye, autorisée puis critiquée par Pretoria, a fourni un nouveau sujet de confrontation.
Restent des points communs: une réforme du conseil de sécurité de l’ONU et la coopération dans le nucléaire civil.
« Les deux pays reconnaissent que la promotion des libertés et des droits de tous les peuples partout dans le monde est dans l’intérêt de tous à long terme », a pour sa part déclaré lundi son homologue Mme Maite Nkoana-Mashabane, dont le pays, allié des Chinois, a pourtant empêché la venue du dalaï lama en octobre.
Alain Juppé doit s’entretenir vendredi avec Mme Nkoana-Mashabane. Il s’envolera ensuite pour le Nigeria, pays qui comme l’Afrique du Sud aspire à être membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sur RFI mercredi, M. Juppé a rappelé à cet égard que « la France (soutenait) la réforme du Conseil de sécurité » car « il n’est pas acceptable qu’un continent comme le continent africain qui va compter 2 milliards d’êtres humains en 2050 (…) ne dispose pas de siège permanent au Conseil de sécurité ».
« Il faudra que les pays africains puissent se mettre d’accord entre eux, ce n’est pas à nous d’arbitrer » entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, a-t-il estimé.
Beaucoup d’entre eux viennent de familles pauvres, ont perdu leurs parents à cause du sida et vivent en bidonvilles, et l’apport de l’association Valued Citizens depuis 2001 « a été magique », a remercié, la directrice Elizabeth Phuza.
Le ministre a ensuite assisté à une leçon de choses politiques donnée par les petits élèves qui lui ont posé une colle: « Combien y a-t-il eu de Constitutions en France depuis la Révolution? »
M. Juppé a répondu que « la France (avait) une Constitution solide depuis 1958 qui (marchait) très bien » et expliqué en réponse à une autre question des enfants qu' »il (faisait) un métier très excitant car le monde change tous les jours ».
« Tolérance, égalité et respect sont les valeurs que nous partageons avec vous », a-t-il lancé, avant de leur souhaiter « bonne chance » à tous.
Le ministre s’est rendu ensuite au siège de la Capitec Bank qui développe du micro-crédit avec l’aide de l’Agence française de développement (AFD), bras financier de la France pour les projets en faveur du développement.
En mars, les deux pays ont signé un nouvel accord de partenariat prévoyant l’engagement d’un milliard d’euros de l’AFD pour des projets d’infrastructures en Afrique du Sud.
Alors que la crise en Europe contribue à changer la donne géopolitique, la France tient beaucoup à donner un nouvel élan à son dialogue avec l’Afrique du Sud, partenaire jugé « stratégique » et ce malgré des « divergences », avait souligné mercredi M. Juppé sur RFI.
Il y a huit mois, lors de la visite à Paris du président sud-africain Jacob Zuma, les deux pays avaient tu leurs différends sur la crise politique en Côte d’Ivoire. Le déroulement de l’intervention de l’OTAN en Libye, autorisée puis critiquée par Pretoria, a fourni un nouveau sujet de confrontation.
Restent des points communs: une réforme du conseil de sécurité de l’ONU et la coopération dans le nucléaire civil.
« Les deux pays reconnaissent que la promotion des libertés et des droits de tous les peuples partout dans le monde est dans l’intérêt de tous à long terme », a pour sa part déclaré lundi son homologue Mme Maite Nkoana-Mashabane, dont le pays, allié des Chinois, a pourtant empêché la venue du dalaï lama en octobre.
Alain Juppé doit s’entretenir vendredi avec Mme Nkoana-Mashabane. Il s’envolera ensuite pour le Nigeria, pays qui comme l’Afrique du Sud aspire à être membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sur RFI mercredi, M. Juppé a rappelé à cet égard que « la France (soutenait) la réforme du Conseil de sécurité » car « il n’est pas acceptable qu’un continent comme le continent africain qui va compter 2 milliards d’êtres humains en 2050 (…) ne dispose pas de siège permanent au Conseil de sécurité ».
« Il faudra que les pays africains puissent se mettre d’accord entre eux, ce n’est pas à nous d’arbitrer » entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, a-t-il estimé.
AFP