Le Congrès national africain (ANC) a suspendu jeudi pour indiscipline le turbulent président de sa Ligue de jeunesse, Julius Malema, une décision qui fait marquer un point au président Jacob Zuma dans les luttes qui agitent le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Personnalité controversée qui s’est fait connaître par ses positions radicales, Julius Malema, 30 ans, a été reconnu coupable par son parti d’avoir « semé la division », « défié les dirigeants nationaux » et « porté atteinte à l’image de l’ANC ».
Suspendu pour cinq ans, il devra quitter ses fonctions de président de la Ligue de jeunesse du parti, un poste qu’il occupe depuis 2008.
M. Malema risquait l’exclusion, une sentence que de nombreux analystes sud-africains jugeaient disproportionnée, tant il comptait de soutiens au sein du parti. La plupart d’entre eux pariaient sur une suspension d’un an, une peine beaucoup plus légère.
Le jeune tribun a été reconnu coupable de trois des quatre chefs d’inculpation retenus contre lui: avoir fait preuve d’indiscipline pour avoir fait irruption à une réunion sans y avoir été invité, avoir semé de sérieuses divisions dans le parti et avoir terni sa réputation en appelant au renversement du gouvernement du Botswana voisin.
En revanche, il n’a pas été reconnu coupable d’une accusation de « propager racisme et intolérance politique » malgré ses discours anti-Blancs à répétition.
La bataille n’est de toute façon pas finie.
« Malema va faire appel (…) et cette procédure d’appel va prendre du temps », juge la journaliste Fiona Forde, auteur d’un récent portrait sans concessions de celui qui s’est fait le champion des laissés-pour-compte de la nouvelle Afrique du Sud, après dix-sept ans de pouvoir de l’ANC.
Suspendu pour cinq ans, il devra quitter ses fonctions de président de la Ligue de jeunesse du parti, un poste qu’il occupe depuis 2008.
M. Malema risquait l’exclusion, une sentence que de nombreux analystes sud-africains jugeaient disproportionnée, tant il comptait de soutiens au sein du parti. La plupart d’entre eux pariaient sur une suspension d’un an, une peine beaucoup plus légère.
Le jeune tribun a été reconnu coupable de trois des quatre chefs d’inculpation retenus contre lui: avoir fait preuve d’indiscipline pour avoir fait irruption à une réunion sans y avoir été invité, avoir semé de sérieuses divisions dans le parti et avoir terni sa réputation en appelant au renversement du gouvernement du Botswana voisin.
En revanche, il n’a pas été reconnu coupable d’une accusation de « propager racisme et intolérance politique » malgré ses discours anti-Blancs à répétition.
La bataille n’est de toute façon pas finie.
« Malema va faire appel (…) et cette procédure d’appel va prendre du temps », juge la journaliste Fiona Forde, auteur d’un récent portrait sans concessions de celui qui s’est fait le champion des laissés-pour-compte de la nouvelle Afrique du Sud, après dix-sept ans de pouvoir de l’ANC.
Il a deux semaines pour faire appel. En dernier recours, il pourra plaider sa cause lors du prochain congrès du parti, en décembre 2012 à Bloemfontein (centre).
Le passage devant une commission de discipline du parti de M. Malema et de cinq de ses lieutenants s’inscrit d’ailleurs dans la perspective de ce congrès, la direction de la Ligue de jeunesse ayant ouvertement demandé le départ du président Zuma.
Alors qu’il a participé à la prise de pouvoir de Jacob Zuma –à l’intérieur du parti en 2007, puis à la présidence du pays en 2009–, Julius Malema l’accuse maintenant d’être trop mou et de ne pas assez en faire pour la transformation socio-économique du pays.
« La fixation sur Malema ne doit pas faire oublier la vraie histoire: la bataille entre éléphants (de l’ANC) pour l’avenir du parti », écrivait d’ailleurs jeudi le politologue Steven Friedman dans les colonnes du journal The New Age, notant qu’il ne devait son poste qu' »au fait qu’il est utile à l’une des factions qui lutte pour le pouvoir au sein de l’ANC ».
Parmi les opposants, on cite notamment le ministre du Logement Tokyo Sexwale, qui avait un temps été en lice pour briguer la présidence en 1997 (après Nelson Mandela).
Julius Malema a été accusé jeudi d’avoir « nui à la position de l’ANC et la réputation internationale de l’ANC ».
« Juju » est devenu en quelques années l’un des hommes politiques les plus controversés d’Afrique du Sud, se faisant le champions des plus pauvres et s’en prenant régulièrement à la minorité blanche dont le niveau de vie est resté bien supérieur à la moyenne de la population.
Il a appelé sans relâche à la nationalisation des mines et à la saisie des fermes exploitées par des Blancs, obligeant les ministres à de régulières mises au point… et mettant en péril la crédibilité du gouvernement.
En menaçant de baisser la note de l’Afrique du Sud mercerdi, l’agence Moody’s y faisait d’ailleurs clairement allusion en regrettant « la poursuite de l’impact négatif sur les investissements » des appels répétés à ces solutions radicales.
Julius Malema est parallèlement accusé de corruption, et ses détracteurs ne se privent pas de critiquer son luxueux train de vie, qui tranche avec la pauvreté de ceux qu’il dit défendre.
Le passage devant une commission de discipline du parti de M. Malema et de cinq de ses lieutenants s’inscrit d’ailleurs dans la perspective de ce congrès, la direction de la Ligue de jeunesse ayant ouvertement demandé le départ du président Zuma.
Alors qu’il a participé à la prise de pouvoir de Jacob Zuma –à l’intérieur du parti en 2007, puis à la présidence du pays en 2009–, Julius Malema l’accuse maintenant d’être trop mou et de ne pas assez en faire pour la transformation socio-économique du pays.
« La fixation sur Malema ne doit pas faire oublier la vraie histoire: la bataille entre éléphants (de l’ANC) pour l’avenir du parti », écrivait d’ailleurs jeudi le politologue Steven Friedman dans les colonnes du journal The New Age, notant qu’il ne devait son poste qu' »au fait qu’il est utile à l’une des factions qui lutte pour le pouvoir au sein de l’ANC ».
Parmi les opposants, on cite notamment le ministre du Logement Tokyo Sexwale, qui avait un temps été en lice pour briguer la présidence en 1997 (après Nelson Mandela).
Julius Malema a été accusé jeudi d’avoir « nui à la position de l’ANC et la réputation internationale de l’ANC ».
« Juju » est devenu en quelques années l’un des hommes politiques les plus controversés d’Afrique du Sud, se faisant le champions des plus pauvres et s’en prenant régulièrement à la minorité blanche dont le niveau de vie est resté bien supérieur à la moyenne de la population.
Il a appelé sans relâche à la nationalisation des mines et à la saisie des fermes exploitées par des Blancs, obligeant les ministres à de régulières mises au point… et mettant en péril la crédibilité du gouvernement.
En menaçant de baisser la note de l’Afrique du Sud mercerdi, l’agence Moody’s y faisait d’ailleurs clairement allusion en regrettant « la poursuite de l’impact négatif sur les investissements » des appels répétés à ces solutions radicales.
Julius Malema est parallèlement accusé de corruption, et ses détracteurs ne se privent pas de critiquer son luxueux train de vie, qui tranche avec la pauvreté de ceux qu’il dit défendre.
AFP