jeudi, mars 28, 2024
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Syrie: Ban Ki-moon hausse le ton, de plus en plus d’attaques contre l’armée

Syrie: Ban Ki-moon hausse le ton, de plus en plus d'attaques contre l'armée
 Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a haussé le ton vis-à-vis du président syrien Bachar al-Assad, le sommant de « stopper (les) tueries » dans le pays, où 41 personnes ont été tuées lundi dont onze membres de l’armée régulière, devenue cible des déserteurs armés. A Homs (centre) notamment, théâtre depuis plusieurs jours d’affrontements entre l’armée et les forces de sécurité d’une part et des protestataires armés hostiles au régime Assad d’autre part, 27 personnes ont été tuées lors d’une opération militaire de grande envergure, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« J’ai demandé instamment au président Assad de stopper ces tueries, qui sont inacceptables, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré M. Ban à Berne, jugeant « totalement inacceptable que 3.000 civils aient été tués en Syrie » depuis le début le 15 mars de la contestation populaire contre le régime.
« La Syrie répond qu’il y a plus de morts dans les rangs des forces de sécurité que chez les civils, il n’empêche, ces tueries doivent cesser, et je lui demande avec insistance d’engager une action urgente en ce sens », a-t-il martelé.
 De son côté, la Ligue arabe a appelé dimanche, à l’issue d’une réunion ministérielle extraordinaire, à la tenue d’une « conférence de dialogue national » d’ici 15 jours au Caire entre gouvernement et opposition pour « réaliser les aspirations légitimes du peuple syrien et le changement souhaité », « mettre fin à la violence » et « éviter une intervention étrangère ».

Syrie: Ban Ki-moon hausse le ton, de plus en plus d'attaques contre l'armée
Une commission ministérielle a été chargée des contacts avec Damas et devra remettre le plus rapidement possible à la Ligue un rapport détaillé sur la situation en Syrie et des propositions d’action.
A Paris, le Quai d’Orsay s’est félicité de l’initiative de la Ligue arabe, l’appelant à prendre « les décisions courageuses qui s’imposent pour accroître la pression sur les autorités syriennes en vue de mettre un terme à la répression sanglante et de favoriser la transition politique ».
Il a d’autre part estimé « dénuées de la moindre crédibilité » les annonces samedi sur la formation d’un comité pour élaborer un projet de nouvelle Constitution « alors que le régime syrien continue quotidiennement à tuer, emprisonner et torturer ».
 Sur le terrain, l’armée, qui mène les opérations de répression pour mater la révolte, a perdu onze membres lundi. Selon l’OSDH, dix soldats et un officier ont été tués dans des affrontements et un attentat dans le centre et le nord-ouest de la Syrie « probablement par des déserteurs ».
« Des combats ont opposé aujourd’hui (lundi) l’armée et la sécurité à des hommes armés, qui pourraient être des déserteurs, au point de contrôle de Sawameah près de la ville de Qousseir, dans la région de Homs, causant la mort de sept soldats et des blessures à d’autres », a affirmé l’OSDH.
Dans la région d’Idleb (nord-ouest), « des éléments armés, vraisemblablement des déserteurs, ont fait exploser à distance une bombe au passage d’un véhicule de l’armée près de la localité de Ehsem, causant la mort d’un officier et de trois soldats alors que d’autres ont été blessés », a indiqué le président de l’OSDH Rami Abdel Rahmane par téléphone à l’AFP.

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« Des affrontements ont opposé l’armée à des hommes armés, probablement des déserteurs, faisant 17 blessés dans les rangs de l’armée dans la région d’Idleb », avait auparavant rapporté l’OSDH.
D’autre part, à Homs, 27 personnes, dont des agents de la circulation, ont été tuées lundi lors d’opérations de l’armée et des forces de sécurité dans les quartiers de cette ville, épicentre de la contestation, selon l’OSDH.
Trois autres civils ont par ailleurs été tués par balles, un dans la région d’Idleb (nord-ouest) et deux autres, dont un adolescent de 13 ans, à Hama (centre), selon cette ONG.
Les comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation sur le terrain, ont de leur côté affirmé que les forces de sécurité avaient « récemment intensifié leur campagne contre les médecins, les hôpitaux et les cliniques privées soupçonnés de soigner les personnes blessées dans les manifestations » sans en informer les services de sécurité.
Des circulaires émises par ces services exigent la notification immédiate de l’arrivée d’un blessé par le médecin traitant, ce qui signifie son arrestation, indépendamment de la gravité de ses blessures, ont précisé les LCC.
Selon le Centre de documentation des violations des droits de l’Homme en Syrie, environ 250 médecins et pharmaciens ont été arrêtés depuis le début du mouvement de protestation le 15 mars, dont 25 au cours des dernières semaines.

Diasporas-News —AFP

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