jeudi, avril 25, 2024
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Israël attend son soldat Gilad Shalit, les Palestiniens leurs prisonniers

Israël attend son soldat Gilad Shalit, les Palestiniens leurs prisonniers
 Prisonnier à Gaza depuis près de 2.000 jours, le soldat israélien Gilad Shalit doit recouvrer la liberté mardi en échange d’un millier de prisonniers palestiniens aux termes d’un accord sans précédent entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.  Sauf coup de théâtre, sitôt libéré, le sergent de 25 ans, qui a également la nationalité française, devrait être brièvement transféré mardi matin de la bande de Gaza vers l’Egypte puis emmené en Israël.
Il sera ensuite accueilli sur la base aérienne de Tel Nof (sud d’Israël) par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d’état-major le général Benny Gantz. Là, il verra ses parents, Noam et Aviva, pour la première fois depuis plus de cinq ans.
 « La mission sera accomplie quand Gilad Shalit sera rendu vivant et en bonne santé à sa famille », a affirmé M. Netanyahu, qui a envoyé lundi une lettre aux familles des victimes d’attentats palestiniens dont les auteurs seront relâchés.

Israël attend son soldat Gilad Shalit, les Palestiniens leurs prisonniers
Tenu captif au secret, Gilad Shalit –automatiquement reconnu comme victime de stress post-traumatique– rentrera enfin chez lui à Mitzpe Hila, localité de Haute Galilée (nord).
Les autorités israéliennes ont promis une « réception discrète en respectant les besoins du soldat et de sa famille ».
Selon le directeur du Conseil de sécurité nationale, le général Yaakov Amidror, « tout devrait se passer comme prévu sauf si la Cour suprême intervient ou si quelqu’un se livre à des provocations à Gaza », où le Hamas prépare un accueil triomphal aux « héros » sortis de prison.
 Les principales rues de Gaza étaient pavoisées de drapeaux des différentes factions palestiniennes, de banderoles et des photos des prisonniers libérables.
Quatre appels contre la libération des Palestiniens ont été déposés à la Cour suprême d’Israël. Ils étaient examinés lundi par la plus haute instance judiciaire d’Israël, qui n’a jamais encore remis en cause un accord d’échange de détenus conclu par le gouvernement.
Noam Shalit, le père, a exhorté la Cour à rejeter ces appels « car chaque retard peut risquer de faire échouer l’accord ».

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Le jeune tankiste est échangé contre un premier groupe de 477 Palestiniens –en majorité des condamnés à perpétuité– dont 27 femmes.
 Certains de ces Palestiniens seront accueillis mardi en Egypte par le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal.
Parmi les détenus relâchés, figure le plus ancien prisonnier palestinien d’Israël, Naïl Barghouthi, emprisonné depuis 1978, et la première femme de la branche armée du Hamas, Ahlam al-Tamimi, condamnée à 16 peines à perpétuité pour un attentat dans une pizzeria de Jérusalem-Ouest (15 morts le 9 août 2001).
Sur les 477 prisonniers, 137 seront autorisés à retourner chez eux dans la bande de Gaza, 96 en Cisjordanie et 14 à Jérusalem-Est.
En revanche, 204 Palestiniens seront bannis: 164 vers la bande de Gaza et 40 vers l’étranger (Turquie, Qatar et Syrie). Six Arabes israéliens vont pouvoir rentrer dans leurs foyers.
Suivant l’accord signé mardi dernier sous médiation égyptienne entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza, un second groupe de 550 détenus palestiniens doit être libéré dans les deux mois.
En relâchant 1.027 prisonniers, dont beaucoup avec du sang sur les mains, Israël a consenti à payer le prix proportionnellement le plus élevé pour récupérer un de ses soldats. En mai 1985, l’Etat hébreu avait élargi 1.150 Palestiniens contre trois militaires.

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Pourtant, selon un sondage publié lundi, 79% des Israéliens sont favorables à l’échange.
Au fil des ans, Gilad Shalit, capturé le 25 juin 2006 par un commando palestinien en lisière de la bande de Gaza, est devenu une icône en Israël. Son visage adolescent est affiché partout grâce à une campagne inlassable de ses parents qui ont campé des mois durant près de la résidence de M. Netanyahu à Jérusalem.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé lundi que l’échange de prisonniers était un « mouvement positif vers la paix ».
Mais l’accord entre Israël et le Hamas ne signifie pas pour autant la fin des tentatives d’enlèvement de soldats car, comme l’ont répété ces derniers jours des dirigeants du Hamas, « les kidnappings continueront tant qu’il restera des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes ».

Diasporas-News — AFP

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