
Les shebab, qui se revendiquent d’Al-Qaïda et ont juré la perte du gouvernement de transition somalien, ont visé mardi un complexe ministériel. Cet attentat suicide au camion piégé est survenu en plein coeur de la capitale somalienne, d’où s’étaient retirés les rebelles début août.

S’exprimant devant la presse à Nairobi vendredi, le commandant de l’Amisom, le général Fred Mugisha, a affirmé que ses troupes contrôlaient encore 95% de la capitale, mais a redit avoir besoin de renforts pour consolider ces positions.
Selon lui, « le monde devrait faire un petit peu plus pour améliorer la situation en Somalie ». « Si nous n’infligeons pas une défaite aux extrémistes, le problème va s’amplifier, » a poursuivi M. Mugisha. Il coûtera alors « plus de temps, plus d’argent et plus d’efforts. »
En août déjà, le général réclamait 3.000 hommes supplémentaires. Mi-septembre, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le Premier ministre somalien demandait à son tour que les effectifs de l’Amisom soient portés à 20.000 soldats.
Le Burundi s’est dit prêt à envoyer plus de soldats. La Sierra Leone est aussi disposée à déployer un bataillon de 850 hommes dans le pays ravagé par 20 ans de guerre civile.
Mais, en matière de renforts, le général souhaite « voir se réduire le fossé entre la théorie et la pratique ». « La région et, en fait, le monde sera plus sûr avec une Somalie stable, » a-t-il estimé.
DIASPORAS-NEWS — AFP