L’Union africaine a finalement reconnu mardi le Conseil national de transition (CNT) comme représentant légitime du peuple libyen, après des semaines de résistance et avoir échoué à s’imposer comme médiateur dans un conflit où l’Afrique a été tenue à l’écart. Dans un communiqué publié mardi à Johannesburg, l’UA a justifié son revirement par des engagements qu’elle dit avoir reçus par écrit de la part du CNT.
L’organisation africaine se félicite notamment que les nouveaux dirigeants libyens acceptent "de donner la priorité à l’unité nationale et de rapprocher toutes les parties libyennes, sans aucune exception, pour reconstruire le pays".
Ils prennent acte en outre du fait que le CNT promet de protéger les migrants africains en Libye, qui ont parfois fait l’objet de mauvais traitements depuis le début de la rébellion contre le régime du colonel Kadhafi.
Mais les analystes soulignent avant tout que l’UA a été contrainte de prendre en marche le train de l’histoire, après avoir échoué à conduire une médiation entre le pouvoir de Kadhafi et les rebelles.
"On était arrivés à un point où il n’y avait plus d’autre choix que de reconnaître le CNT", estime Henning Snyman, analyste à l’Institut sud-africain des relations internationales. "Juste après l’intervention de l’OTAN, on ne pouvait plus faire marche arrière (…) Le vent a tourné et l’UA devait suivre le mouvement".
Plusieurs chefs d’Etat du continent s’étaient offusqués de voir l’Afrique mise sur la touche par les Occidentaux, qui poursuivaient leur propre politique de soutien aux opposants à Kadhafi sans se soucier des tentatives de médiations de l’UA.
L’UA, qui aurait voulu jouer un rôle de premier plan dans la crise, a cherché jusqu’au bout à promouvoir un dialogue entre les deux camps en conflit. Mais les rebelles, forts du soutien militaire de l’OTAN, se sont toujours refusés à négocier avec l’ancien pouvoir.
Nombre d’Africains, dont l’Afrique du Sud, se sont élevés avec virulence — mais en vain — contre l’intervention de l’OTAN sur le champ de bataille, estimant que l’esprit de la résolution de l’ONU autorisant les frappes aériennes pour protéger les civils avait été dévoyé.
Finalement, l’Union africaine avait fini par se retrouver dans une position inconfortable en refusant de reconnaître la légitimité du CNT, alors qu’une vingtaine de ses 54 membres l’avaient déjà reconnu individuellement.
"L’UA s’en est tenue à son principe de ne pas reconnaître un changement de pouvoir inconstitutionnel ou un coup d’Etat", explique le politologue Laurence Caromba, de l’université de Pretoria, "mais il y a en ce moment un dangereux vide du pouvoir entre le précédent gouvernement qui s’est effondré et le nouveau qui n’est pas consolidé: donc l’UA a été forcée de reconnaître la réalité".
D’autres observateurs soulignent aussi qu’un certain nombre de chefs d’Etats du continent, eux-mêmes au pouvoir depuis des années à la suite de processus électoraux controversés, comme le président zimbabwéen Robert Mugabe, ont soutenu le régime de Kadhafi sur une ligne immuablement anti-occidentale.
L’UA elle-même, "était la grande idée de Kadhafi, qui en était la grande force motrice et aussi financière", note M. Caromba.
L’organisation africaine se félicite notamment que les nouveaux dirigeants libyens acceptent "de donner la priorité à l’unité nationale et de rapprocher toutes les parties libyennes, sans aucune exception, pour reconstruire le pays".
Ils prennent acte en outre du fait que le CNT promet de protéger les migrants africains en Libye, qui ont parfois fait l’objet de mauvais traitements depuis le début de la rébellion contre le régime du colonel Kadhafi.
Mais les analystes soulignent avant tout que l’UA a été contrainte de prendre en marche le train de l’histoire, après avoir échoué à conduire une médiation entre le pouvoir de Kadhafi et les rebelles.
"On était arrivés à un point où il n’y avait plus d’autre choix que de reconnaître le CNT", estime Henning Snyman, analyste à l’Institut sud-africain des relations internationales. "Juste après l’intervention de l’OTAN, on ne pouvait plus faire marche arrière (…) Le vent a tourné et l’UA devait suivre le mouvement".
Plusieurs chefs d’Etat du continent s’étaient offusqués de voir l’Afrique mise sur la touche par les Occidentaux, qui poursuivaient leur propre politique de soutien aux opposants à Kadhafi sans se soucier des tentatives de médiations de l’UA.
L’UA, qui aurait voulu jouer un rôle de premier plan dans la crise, a cherché jusqu’au bout à promouvoir un dialogue entre les deux camps en conflit. Mais les rebelles, forts du soutien militaire de l’OTAN, se sont toujours refusés à négocier avec l’ancien pouvoir.
Nombre d’Africains, dont l’Afrique du Sud, se sont élevés avec virulence — mais en vain — contre l’intervention de l’OTAN sur le champ de bataille, estimant que l’esprit de la résolution de l’ONU autorisant les frappes aériennes pour protéger les civils avait été dévoyé.
Finalement, l’Union africaine avait fini par se retrouver dans une position inconfortable en refusant de reconnaître la légitimité du CNT, alors qu’une vingtaine de ses 54 membres l’avaient déjà reconnu individuellement.
"L’UA s’en est tenue à son principe de ne pas reconnaître un changement de pouvoir inconstitutionnel ou un coup d’Etat", explique le politologue Laurence Caromba, de l’université de Pretoria, "mais il y a en ce moment un dangereux vide du pouvoir entre le précédent gouvernement qui s’est effondré et le nouveau qui n’est pas consolidé: donc l’UA a été forcée de reconnaître la réalité".
D’autres observateurs soulignent aussi qu’un certain nombre de chefs d’Etats du continent, eux-mêmes au pouvoir depuis des années à la suite de processus électoraux controversés, comme le président zimbabwéen Robert Mugabe, ont soutenu le régime de Kadhafi sur une ligne immuablement anti-occidentale.
L’UA elle-même, "était la grande idée de Kadhafi, qui en était la grande force motrice et aussi financière", note M. Caromba.
Diasporas-News — AFP