Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Prague dans un "défilé de la fierté", la première édition du festival gay et lesbien "Prague Pride", qui se déroule depuis mercredi sur fond de polémique animée par certains milieux politiques. Venus pour défendre les droits des homosexuels et appeler à la tolérance, les manifestants, souvent déguisés et munis de sifflets et de drapeaux, se sont rassemblés en début d’après-midi, sous une pluie fine, sur la place de la République, au centre-ville.
"Nous sommes venus pour soutenir nos amis tchèques. C’est important pour eux, pour nous, pour toute l’Europe", a déclaré à l’AFP Ryszard, un quinquagénaire polonais de Wroclaw, brandissant un drapeau rouge-blanc de son pays et un parapluie, aux couleurs arc-en-ciel.
"On a vu ici aussi des néo-fascistes, voilà pourquoi le soutien international est si important", a-t-il ajouté.
Le cortège bariolé a traversé ensuite plusieurs grandes avenues de Prague, au son de la musique de danse que diffusaient des haut-parleurs, installés sur des camionnettes.
Le défilé devait se terminer en milieu d’après-midi sur l’île Strelecky, au milieu de la rivière Vltava, où des concerts et d’autres manifestations étaient prévues jusqu’à samedi soir.
"Prague Pride" se tient sous les auspices du maire de Prague, Bohuslav Svoboda, du parti de droite ODS. Son geste a soulevé un tollé de plusieurs personnalités politiques, notamment le président Vaclav Klaus et l’un des ses proches collaborateurs, Petr Hajek.
Ce dernier a qualifié les homosexuels de "citoyens déviants", alors que selon le chef de l’Etat l’homosexualité "ne mérite pas nécessairement une apothéose".
"Je ne suis pas fier de cet événement qui n’est pas une manifestation de l’homosexualité, mais de l’homosexualisme qui me fait peur, tout comme d’autres -ismes", a déclaré le président Klaus.
"Nous sommes assez surpris par cette politisation", a indiqué à l’AFP le chef des organisateurs de Prague Pride, Czeslaw Walek.
Selon lui, M. Klaus "lance un signal à la société qu’il y a ici un groupe de personnes qui doit être perçu négativement".
Dans son message aux organisateurs de la parade, l’ancienne vedette de tennis américaine d’origine tchèque, Martina Navratilova, se dit "très déçue" par les déclarations de M. Klaus, "homophobes et rétrogrades" selon elle.
"Nous avons voulu organiser un défilé de carnaval et en voilà une manifestation politique", a regretté M. Walek.
Ouvertement hostiles à la manifestation des homosexuels, les jeunes chrétiens-démocrates et d’autres groupes conservateurs ont convoqué pour samedi une "marche pour la famille" antigay, alors qu’une autre contre-manifestation "pour les valeurs traditionnelles" était annoncée par le petit parti d’extrême-droite DSSS.
"Dieu créa l’homme et la femme pour que l’humanité ne disparaisse pas. Ni deux hommes ni deux femmes ne peuvent créer une nouvelle vie, c’est contre l’ordre naturel", a déclaré à l’AFP Iva Bergerova, une quadragénaire venue de Vamberk (nord).
Quelque 300 policiers ont été mobilisés pour tenir à distance le cortège et les contre-manifestants.
Les extrémistes de droite s’en étaient déjà pris en 2008 à un défilé des homosexuels à Brno, la deuxième ville du pays.
"Nous sommes venus pour soutenir nos amis tchèques. C’est important pour eux, pour nous, pour toute l’Europe", a déclaré à l’AFP Ryszard, un quinquagénaire polonais de Wroclaw, brandissant un drapeau rouge-blanc de son pays et un parapluie, aux couleurs arc-en-ciel.
"On a vu ici aussi des néo-fascistes, voilà pourquoi le soutien international est si important", a-t-il ajouté.
Le cortège bariolé a traversé ensuite plusieurs grandes avenues de Prague, au son de la musique de danse que diffusaient des haut-parleurs, installés sur des camionnettes.
Le défilé devait se terminer en milieu d’après-midi sur l’île Strelecky, au milieu de la rivière Vltava, où des concerts et d’autres manifestations étaient prévues jusqu’à samedi soir.
"Prague Pride" se tient sous les auspices du maire de Prague, Bohuslav Svoboda, du parti de droite ODS. Son geste a soulevé un tollé de plusieurs personnalités politiques, notamment le président Vaclav Klaus et l’un des ses proches collaborateurs, Petr Hajek.
Ce dernier a qualifié les homosexuels de "citoyens déviants", alors que selon le chef de l’Etat l’homosexualité "ne mérite pas nécessairement une apothéose".
"Je ne suis pas fier de cet événement qui n’est pas une manifestation de l’homosexualité, mais de l’homosexualisme qui me fait peur, tout comme d’autres -ismes", a déclaré le président Klaus.
"Nous sommes assez surpris par cette politisation", a indiqué à l’AFP le chef des organisateurs de Prague Pride, Czeslaw Walek.
Selon lui, M. Klaus "lance un signal à la société qu’il y a ici un groupe de personnes qui doit être perçu négativement".
Dans son message aux organisateurs de la parade, l’ancienne vedette de tennis américaine d’origine tchèque, Martina Navratilova, se dit "très déçue" par les déclarations de M. Klaus, "homophobes et rétrogrades" selon elle.
"Nous avons voulu organiser un défilé de carnaval et en voilà une manifestation politique", a regretté M. Walek.
Ouvertement hostiles à la manifestation des homosexuels, les jeunes chrétiens-démocrates et d’autres groupes conservateurs ont convoqué pour samedi une "marche pour la famille" antigay, alors qu’une autre contre-manifestation "pour les valeurs traditionnelles" était annoncée par le petit parti d’extrême-droite DSSS.
"Dieu créa l’homme et la femme pour que l’humanité ne disparaisse pas. Ni deux hommes ni deux femmes ne peuvent créer une nouvelle vie, c’est contre l’ordre naturel", a déclaré à l’AFP Iva Bergerova, une quadragénaire venue de Vamberk (nord).
Quelque 300 policiers ont été mobilisés pour tenir à distance le cortège et les contre-manifestants.
Les extrémistes de droite s’en étaient déjà pris en 2008 à un défilé des homosexuels à Brno, la deuxième ville du pays.
Diaspouras-News — AFP