samedi, juillet 27, 2024
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Retour en fanfare au pays pour la sélection nationale de football de la "Libye libre"

Retour en fanfare au pays pour la sélection nationale de football de la
Gonflée de fierté par sa première victoire après la chute de Mouammar Kadhafi, la sélection nationale de football libyenne a fait un retour en fanfare au pays, qui a salué ce "bon présage" pour l’avenir de la Libye. Des dizaines de supporteurs surexcités ont attendu lundi soir les joueurs sur le tarmac du petit aéroport de Benghazi (est) pour les féliciter d’avoir défait samedi le Mozambique 1 à 0 au Caire, en entonnant le nouvel hymne national et en brandissant le drapeau de la "Libye libre", venu remplacer la bannière verte de l’ère Kadhafi.
"Merci Rabi al-Lafi, tu as fait pleurer Kadhafi", "Pleure, al-Taïb, pleure, notre révolution vaincra", ont-ils scandé en référence à l’auteur du but de la victoire et au joueur Tarek al-Taïb, considéré comme pro-Kadhafi et écarté de la sélection.
"Ce que je ressens est indescriptible. C’est comme si ma mère m’avait de nouveau mis au monde", s’enthousiasme l’entraîneur assistant, Abdelhafidh Rbeich.
Venu saluer les joueurs, Abdel Hafiz Ghoga, le vice-président du Conseil national de transition (CNT, les nouveaux dirigeants libyens), a avoué avoir pleuré lorsque Rabi al-Lafi a marqué.
"C’est la première victoire de l’ère de la révolution du 17 février, la sélection nous a fait honneur. Si Dieu le veut, ce n’est que le début d’une longue liste de victoires", a-t-il dit à l’AFP.
"Je n’arrive toujours pas à y croire, au nouveau drapeau qui a été hissé, au nouvel hymne qui a été chanté" pour la première fois lors de ce match, dit avec émotion Chérif Mosmar, 20 ans, l’un des supporteurs, en qualifiant de "bon présage" pour la Libye cette première victoire.
L’excitation était aussi palpable chez les journalistes libyens. Un tout nouveau journal local a même envoyé sept de ses tout jeunes reporters survoltés couvrir le retour de l’équipe.
Cette victoire revêt d’autant plus de sens, pour les joueurs comme pour le CNT, qu’elle a rassemblé la Libye, marquée par un fort régionalisme, derrière sa sélection. A Benghazi la rebelle, les rues étaient vides pendant le match, tandis que dans la capitale Tripoli la victoire a été accueillie par une explosion de joie.
"Notre victoire rend le peuple libyen tout entier heureux et l’unit derrière l’équipe", a dit à l’AFP Rabi al-Lafi.
"Il y a parmi nous des gens de Misrata, de Tripoli, de Benghazi. Il n’y a pas de différence entre nous; la différence, c’est d’une autre ère. La Libye de l’après 17 février, c’est l’unité nationale, d’est en ouest", a renchéri Ahmed Saad, l’une des vedettes du football libyen.
"Nous dédions cette victoire aux âmes des martyrs et aux révolutionnaires qui continuent de combattre, c’est la moindre des choses qu’on puisse offrir au peuple libyen. Pourvu que cette joie soit complète avec la libération de la Libye" entière, a-t-il ajouté.
Et le fait que Saadi, le fils passionné de football de Mouammar Kadhafi, ne jouera plus jamais dans la sélection est une autre raison de se réjouir pour le gardien de but Samir Abboud.
"J’ai joué avec lui. On se sentait entravés. On était quand même avec le fils d’un chef d’Etat, on n’était pas sur un pied d’égalité", explique-t-il, en confirmant que Saadi pouvait très bien expulser un joueur qui ne lui aurait pas passé le ballon.
Aujourd’hui, la sélection a presque oublié ces mauvais souvenirs.
"Si Dieu le veut, nous continuerons à gagner. J’espère qu’on verra maintenant la Libye aux qualifications pour la Coupe du monde" après celles pour la Coupe d’Afrique, dit Rabi al-Lafi.

Diasporas-News — AFP

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