jeudi, avril 18, 2024
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Sécheresse: l'aide doit parvenir en Somalie même, selon le chef du HCR

Sécheresse: l'aide doit parvenir en Somalie même, selon le chef du HCR
Le chef du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres a appelé mardi à un accroissement de l’intervention humanitaire en Somalie même, pour éviter de "vider" le pays de ses habitants, qui le fuient déjà par centaines de milliers. "Nous aidons plus de 800.000 réfugiés somaliens dans les pays voisins de la Somalie mais nous ne devons pas avoir pour objectif de vider la Somalie", a déclaré à la presse M. Guterres.
Le patron du HCR s’exprimait à la faveur d’une visite dans le petit camp de déplacés de Qansahaley, en périphérie de Doolow, dans le sud-ouest somalien, à la frontière avec l’Ethiopie.
Doolow est le principal point de passage de Somaliens originaires des régions de Bay, Bakool et Gedo, fuyant la sécheresse et, selon nombre d’entre eux, le joug des insurgés islamistes shebab, pour se rendre dans les camps de Dolo Ado en Ethiopie, qui accueillent actuellement quelque 120.000 réfugiés.
"Notre objectif est de contribuer à créer les conditions pour permettre aux Somaliens de vivre en Somalie et aux réfugiés somaliens, quand ils en auront la possibilité, de rentrer chez eux en toute sécurité", a affirmé M. Guterres.
De simple point de transit vers les camps éthiopiens, Doolow, bourgade poussiéreuse de 30.000 habitants, est en train de devenir un point de fixation de déplacés.
Le HCR distribuait ainsi mardi des kits comprenant une tente, des ustensiles de cuisine, des nattes et des couvertures à une partie des 380 familles qui y sont installées.
Non loin, l’agence des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) poursuivait son programme de distribution de porridge –mélange de maïs, sorgho, huile, sucre– à des dizaines de déplacés, en très grande majorité des femmes et des enfants.
Sur le terrain adjacent, le Programme alimentaire mondial délivrait des biscuits énergétiques pour les familles et des rations de suppléments nutritionnels pour les enfants souffrant de malnutrition.
Doolow est contrôlé par une milice pro-gouvernementale et la sécurité, renforcée par la proximité avec l’Ethiopie, y est jugée assez bonne par les organisations humanitaires pour y travailler.
"Aussi important que le droit de chercher l’asile doit se situer la détermination, pour la communauté internationale et pour les Somaliens, de faire tout leur possible pour que les Somaliens aient le droit de choisir de vivre dans leur propre pays", a estimé M. Guterres.
Appelant une nouvelle fois toutes les parties à respecter le travail des humanitaires et à leur autoriser l’accès nécessaire, M. Guterres a plaidé pour une coordination accrue des organisations humanitaires.
"Ce que nous devons faire, c’est mieux nous organiser afin de tirer avantage de l’énorme potentiel des Nations unies, du Croissant Rouge, des organisations islamiques…", a-t-il lancé.
Plus de 12 millions de personnes sont touchées par une sécheresse de grande ampleur dans la Corne de l’Afrique, en Somalie, dans le nord du Kenya, à Djibouti, en Ethiopie et en Erythrée, en dépit des dénégations du régime d’Asmara.
La Somalie est le pays le plus durement affecté. Quelque 3,7 millions de personnes y nécessitent une assistance humanitaire et plusieurs régions du sud du pays ont été déclarées en état de famine par les Nations unies.

Diasporas-News — AFP

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