jeudi, avril 25, 2024
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Centrafrique: le médiateur national dans un village occupé par des rebelles

Centrafrique: le médiateur national dans un village occupé par des rebelles

"Je me rends dès aujourd’hui à Kaga Bandoro auprès du général Baba Laddé pour avoir des explications sur ce qui s’est passé, parce qu’il a signé un accord de paix avec les autorités tchadiennes au mois de juin, qu’il se doit de respecter", a affirmé Monseigneur Paulin Pomodimo.
"J’ai souhaité que certaines personnalités fassent ce déplacement avec moi, comme le ministre de la Défense Jean-Francis Bozizé", fils du président François Bozizé, ainsi qu’un "représentant du Binuca (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine), de l’Union Africaine, d’un diplomate de la représentation du Tchad", a-t-il expliqué.
"J’ai lu dans les journaux que l’occupation d’un village dans la Ouaka par les hommes du FPR est la preuve d’une faiblesse des autorités centrafricaines qui laissent faire le général Baba Ladé et ses hommes", a poursuivi le Médiateur de la République.
"Il n’en est rien, car la RCA est un pays qui a ses règles, et c’est justement pour cela, qu’elle a offert l’hospitalité au général Baba Ladé et à ses hommes. Mais si un accord a été signé, celui-ci doit respecter ses engagements", a-t-il dit.
Selon la gendarmerie de Kouango, au moins 65 hommes du FPR ont fait irruption cette semaine dans la commune de Pladama Ouaka situé entre les villes de Bamabari (centre-est) et Kouango (sud-est), avec violences ils se livrent à des pillages et au racket. "Pour le moment, il n’y pas de morts" a précisé ce gendarme.
Baba Laddé, chef d’un petit groupe rebelle tchadien, a annoncé le 22 juillet à l’AFP que l’accord de paix qu’il avait signé en juin était remis en cause à la suite de l’arrestation de deux de ses hommes, le 16 juillet, au sud du Tchad. Cet accord signé à Bangui avec le médiateur tchadien Abderamane Moussa, portait sur le retour des rebelles et la cessation des hostilités.
"Cela remet en cause les pourparlers. Il faut qu’on les libère avant de poursuivre", a affirmé M. Baba Laddé joint par téléphone satellitaire depuis Libreville. L’AFP n’a pu réussir à le joindre cette semaine.
Selon Baba Laddé, ces arrestations, survenues à Dembo à la frontière avec la Centrafrique "sont des violations graves de laccord de Bangui". Il remettait alors "en cause son engagement pour la signature de l’accord de Ndjamena (…) et réclamait (réclame) l’ouverture d’un nouvel accord à Bangui avec l’implication effective des organisations sous-régionales et internationales".
Le chef rebelle avait disparu d’octobre 2009 à août 2010, date à laquelle il était réapparu au Cameroun. Il affirmait avoir été détenu dix mois à N’Djamena et soutenait s’être évadé dans le courant du mois d’août 2010, sans que toutes ses affirmations soient confirmées par les autorités de N’Djamena.
Le FPR avait accusé le pouvoir de Bangui, d’avoir enlevé puis extradé son leader à N’Djaména entraînant la brouille entre le FPR et Bangui. Regrettant le manque de soutien du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, il avait à nouveau disparu en novembre pour réapparaître en Centrafrique en janvier 2011.
Des éléments du FPR pourchassés par l’armée tchadienne se sont repliés en territoire centrafricain en 2008, à Kaga Bandoro, où ils sont souvent accusés de brigandages et de vols sur les routes.

Diasporas-News  – AFP

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