Une quinzaine de nouveaux ministres font leur entrée dans le gouvernement du Premier ministre Essam Charaf et une douzaine de membres de l’équipe précédente conservent leur poste.
La prestation de serment s’est faite devant le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées, l’instance qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
La formation du nouveau gouvernement, initialement attendue lundi, a été retardée par de multiples tractations de dernière minute et les problèmes de santé de M. Charaf, 59 ans, brièvement hospitalisé lundi soir, officiellement pour surmenage.
Ce remaniement s’est fait sous la pression des manifestants qui campent depuis près de deux semaines place Tahrir pour réclamer davantage de réformes et le départ de personnalités proches de l’ancien pouvoir.
Les critiques portent aussi sur la lenteur de la justice au sujet des responsables de l’ancien régime, et sur l’armée, accusée de perpétuer les méthodes répressives d’autrefois.
La prestation de serment s’est faite devant le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées, l’instance qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
La formation du nouveau gouvernement, initialement attendue lundi, a été retardée par de multiples tractations de dernière minute et les problèmes de santé de M. Charaf, 59 ans, brièvement hospitalisé lundi soir, officiellement pour surmenage.
Ce remaniement s’est fait sous la pression des manifestants qui campent depuis près de deux semaines place Tahrir pour réclamer davantage de réformes et le départ de personnalités proches de l’ancien pouvoir.
Les critiques portent aussi sur la lenteur de la justice au sujet des responsables de l’ancien régime, et sur l’armée, accusée de perpétuer les méthodes répressives d’autrefois.
Dans son premier discours télévisé après le remaniement, M. Charaf a expliqué avoir chargé son gouvernement de préparer un plan d’action ayant comme "but premier la réalisation des objectifs de la révolution et la préservation de ses acquis", promettant de "répondre" aux exigences des manifestants.
Il a précisé que sa priorité était de faire juger les responsables de l’ancien régime soupçonnés de corruption et d’exactions.
Sur la défensive, M. Charaf, que certains appellent à la démission en raison du faible pouvoir de son gouvernement face à l’armée, a reconnu que donner satisfaction aux manifestants était "difficile".
"J’aurais pu simplement quitter mes fonctions. J’aurais été un héros national, mais j’ai le sentiment que je dois rester pour satisfaire les exigences (des manifestants). J’espère que Dieu m’accordera la patience et la force de passer le relais", a-t-il dit.
Le gouvernement de transition est censé rester en place jusqu’à l’organisation d’élections législatives, prévues à l’automne.
Parmi les changements opérés dans le gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed el-Orabi, jugé proche de l’ancien pouvoir, est remplacé par un autre diplomate de carrière, Mohammed Kamel Amr.
Le ministre des Finances, Samir Radwane, dont un projet de budget avait été désavoué par l’armée en juin, cède sa place à l’économiste Hazem Beblawi qui cumulera ces fonctions avec celles de Premier ministre adjoint.
Le poste de secrétaire d’Etat aux Antiquités n’est pas pourvu. Un nouveau titulaire pressenti ces derniers jours pour succéder au médiatique et controversé archéologue Zahi Hawass -transfuge de l’ère Moubarak- s’est désisté. Selon la presse, le secrétariat lui-même pourrait disparaître.
"Je m’en vais" car ce gouvernement "est un bazar, je ne veux pas en faire partie", a déclaré M. Hawass à l’AFP.
Le ministre de l’Environnement, Magid George, membre de la communauté chrétienne copte et lui aussi ministre sous M. Moubarak, s’en va au profit d’une autre personnalité copte, Magid Illyas Ghattas.
Mais deux personnalités dont les manifestants de Tahrir demandent la tête conservent leur place : le ministre de la Justice Abdel-Aziz al-Guindi et celui de l’Intérieur, Mansour Issaoui.
Deux anciens ministres du temps de M. Moubarak sont par ailleurs encore dans le gouvernement remanié : Fayza Aboul Naga (Coopération internationale) et Hassan Younès (Energie).
Les manifestants de la place Tahrir appellent à un rassemblement vendredi en ce lieu emblématique de la révolte contre Hosni Moubarak. Des islamistes appellent, quant à eux, à une contre-manifestation.
Très populaire à son arrivée parmi les militants pour la démocratie, M. Charaf a été nommé à la tête du gouvernement en mars, peu de temps après la chute de M. Moubarak.
Il a précisé que sa priorité était de faire juger les responsables de l’ancien régime soupçonnés de corruption et d’exactions.
Sur la défensive, M. Charaf, que certains appellent à la démission en raison du faible pouvoir de son gouvernement face à l’armée, a reconnu que donner satisfaction aux manifestants était "difficile".
"J’aurais pu simplement quitter mes fonctions. J’aurais été un héros national, mais j’ai le sentiment que je dois rester pour satisfaire les exigences (des manifestants). J’espère que Dieu m’accordera la patience et la force de passer le relais", a-t-il dit.
Le gouvernement de transition est censé rester en place jusqu’à l’organisation d’élections législatives, prévues à l’automne.
Parmi les changements opérés dans le gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed el-Orabi, jugé proche de l’ancien pouvoir, est remplacé par un autre diplomate de carrière, Mohammed Kamel Amr.
Le ministre des Finances, Samir Radwane, dont un projet de budget avait été désavoué par l’armée en juin, cède sa place à l’économiste Hazem Beblawi qui cumulera ces fonctions avec celles de Premier ministre adjoint.
Le poste de secrétaire d’Etat aux Antiquités n’est pas pourvu. Un nouveau titulaire pressenti ces derniers jours pour succéder au médiatique et controversé archéologue Zahi Hawass -transfuge de l’ère Moubarak- s’est désisté. Selon la presse, le secrétariat lui-même pourrait disparaître.
"Je m’en vais" car ce gouvernement "est un bazar, je ne veux pas en faire partie", a déclaré M. Hawass à l’AFP.
Le ministre de l’Environnement, Magid George, membre de la communauté chrétienne copte et lui aussi ministre sous M. Moubarak, s’en va au profit d’une autre personnalité copte, Magid Illyas Ghattas.
Mais deux personnalités dont les manifestants de Tahrir demandent la tête conservent leur place : le ministre de la Justice Abdel-Aziz al-Guindi et celui de l’Intérieur, Mansour Issaoui.
Deux anciens ministres du temps de M. Moubarak sont par ailleurs encore dans le gouvernement remanié : Fayza Aboul Naga (Coopération internationale) et Hassan Younès (Energie).
Les manifestants de la place Tahrir appellent à un rassemblement vendredi en ce lieu emblématique de la révolte contre Hosni Moubarak. Des islamistes appellent, quant à eux, à une contre-manifestation.
Très populaire à son arrivée parmi les militants pour la démocratie, M. Charaf a été nommé à la tête du gouvernement en mars, peu de temps après la chute de M. Moubarak.
Diasporas-News — AFP