"Par le passé, personne ne connaissait la Guinée équatoriale, la Guinée équatoriale n’est plus celle d’hier. Tout le monde connaît désormais la Guinée équatoriale. Ce n’est pas une décision fortuite, c’est parce que les dirigeants africains ont la foi et l’espérance en la Guinée équatoriale", a déclaré le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema après son élection à la tête de l’UA au début de l’année.
Avec le sommet, le régime, souvent mis au ban des nations en raison des violations des droits de l’homme et accusations de corruption, veut sans doute montrer les progrès du pays jadis un des plus pauvres du monde.
En amont de cette élection prévisible –chacune des cinq grandes régions d’Afrique est appelée à tour de rôle, sur une base annuelle–, le président Obiang, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1979, avait préparé le terrain.
"Il y a quelques années, il n’aurait pas pu rêver d’accueillir ce sommet. Maintenant, il a les moyens et veut impressionner", souligne un diplomate gabonais.
La Guinée a notamment construit ex-nihilo une ville nouvelle, Sipopo, avec hôtel de luxe, plage artificielle, golf, salle de conférences, centre de santé et 52 villas pour les chefs d’Etat et leurs délégations. Coût officiel du projet: 600 millions d’euros.
Petit pays de moins de 700.000 habitants, devenu le troisième producteur sub-saharien de pétrole, la Guinée va aussi accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012. De nouvelles routes, un nouveau quartier de bâtiments, Malabo II, des stades ont été construits.
Pour le principal opposant Placio Mico, de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), le président Obiang "essaie de donner une bonne image mais le sommet est complètement négatif pour la population".
"On a dépensé le prix de 100 ans du budget de l’Education nationale pour Sipopo, on a raccourci l’année scolaire d’un mois, on coupe l’électricité à Malabo pour illuminer Sipopo, on a arrêté des immigrés et des Equato-guinéens en vue du sommet, on empêche certaines voitures (en mauvais état) de circuler", affirme-t-il.
"Et, on nous dit que Sipopo va devenir un site touristique alors que la Guinée ne donne pas de visas. C’est la Corée du Nord", ajoute-t-il.
"Pourquoi nous accuse-t-on de violer les droits de l’homme?", s’est interrogé le président Obiang début juin alors que ses conseillers martèlent régulièrement à la presse que de nombreuses réformes sont en cours pour lutter contre la pauvreté et amener plus de libertés individuelles.
Fin mars, il a mis en chantier une réforme de la Constitution devant donner une "plus large participation au peuple" et prévoyant notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels ou la création d’un défenseur du peuple et d’une Cour des comptes.
M. Mico et l’autre grand opposant, Daniel Dario Martinez Ayecaba, de l’Union populaire, parlent de "tromperie" et demandent avant tout "une amnistie générale permettant le retour au pays de tous les exilés politiques et la libération de tous les prisonniers de conscience".
Le régime n’a pas oublié ses mauvaises habitudes. Début juin, une équipe de la télévision allemande ZDF a été obligée d’effacer ses images et a été reconduite à l’aéroport, accusée de vouloir donner une mauvaise image du pays, selon la ZDF.
Amnesty international affirme que "des opposants, ainsi qu’une centaine d’étudiants, ont été arrêtés et arbitrairement détenus ces derniers mois, apparemment dans le cadre de mesures préventives pour empêcher toute manifestation pendant le sommet" de l’UA.
Avec le sommet, le régime, souvent mis au ban des nations en raison des violations des droits de l’homme et accusations de corruption, veut sans doute montrer les progrès du pays jadis un des plus pauvres du monde.
En amont de cette élection prévisible –chacune des cinq grandes régions d’Afrique est appelée à tour de rôle, sur une base annuelle–, le président Obiang, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1979, avait préparé le terrain.
"Il y a quelques années, il n’aurait pas pu rêver d’accueillir ce sommet. Maintenant, il a les moyens et veut impressionner", souligne un diplomate gabonais.
La Guinée a notamment construit ex-nihilo une ville nouvelle, Sipopo, avec hôtel de luxe, plage artificielle, golf, salle de conférences, centre de santé et 52 villas pour les chefs d’Etat et leurs délégations. Coût officiel du projet: 600 millions d’euros.
Petit pays de moins de 700.000 habitants, devenu le troisième producteur sub-saharien de pétrole, la Guinée va aussi accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012. De nouvelles routes, un nouveau quartier de bâtiments, Malabo II, des stades ont été construits.
Pour le principal opposant Placio Mico, de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), le président Obiang "essaie de donner une bonne image mais le sommet est complètement négatif pour la population".
"On a dépensé le prix de 100 ans du budget de l’Education nationale pour Sipopo, on a raccourci l’année scolaire d’un mois, on coupe l’électricité à Malabo pour illuminer Sipopo, on a arrêté des immigrés et des Equato-guinéens en vue du sommet, on empêche certaines voitures (en mauvais état) de circuler", affirme-t-il.
"Et, on nous dit que Sipopo va devenir un site touristique alors que la Guinée ne donne pas de visas. C’est la Corée du Nord", ajoute-t-il.
"Pourquoi nous accuse-t-on de violer les droits de l’homme?", s’est interrogé le président Obiang début juin alors que ses conseillers martèlent régulièrement à la presse que de nombreuses réformes sont en cours pour lutter contre la pauvreté et amener plus de libertés individuelles.
Fin mars, il a mis en chantier une réforme de la Constitution devant donner une "plus large participation au peuple" et prévoyant notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels ou la création d’un défenseur du peuple et d’une Cour des comptes.
M. Mico et l’autre grand opposant, Daniel Dario Martinez Ayecaba, de l’Union populaire, parlent de "tromperie" et demandent avant tout "une amnistie générale permettant le retour au pays de tous les exilés politiques et la libération de tous les prisonniers de conscience".
Le régime n’a pas oublié ses mauvaises habitudes. Début juin, une équipe de la télévision allemande ZDF a été obligée d’effacer ses images et a été reconduite à l’aéroport, accusée de vouloir donner une mauvaise image du pays, selon la ZDF.
Amnesty international affirme que "des opposants, ainsi qu’une centaine d’étudiants, ont été arrêtés et arbitrairement détenus ces derniers mois, apparemment dans le cadre de mesures préventives pour empêcher toute manifestation pendant le sommet" de l’UA.
Diasporas-News — AFP