
"Je pense qu’ils (les militaires) tiennent beaucoup à cesser de gouverner et ils veulent revenir à ce qu’ils faisaient. Ils veulent qu’un gouvernement civil reprenne les responsabilités", a renchéri le sénateur démocrate John Kerry.
Le Conseil suprême des forces armées, dirigé par le maréchal Tantaoui, est à la tête du pays depuis la démission sous la pression populaire de M. Moubarak le 11 février.
Il a à plusieurs reprises promis de rendre le pouvoir aux civils après les élections. Des législatives sont prévues en septembre, et une présidentielle en principe deux mois plus tard.

Le Premier ministre de transition Essam Charaf a récemment évoqué la possibilité d’un report des législatives pour permettre "à un plus grand nombre de nouveaux partis politiques de se développer".
Mais beaucoup craignent que les militaires ne s’accrochent au pouvoir si les élections sont repoussées.
MM. McCain et Kerry ont également indiqué avoir "recommandé" au maréchal Tantaoui d’autoriser des observateurs internationaux pour les prochaines élections égyptiennes.
Selon le sénateur républicain, M. Tantaoui a assuré que cette proposition serait "étudiée attentivement" le moment venu, mais sans s’engager davantage. Les demandes en ce sens formulées du temps de M. Moubarak étaient systématiquement ignorées.
MM. McCain et Kerry se trouvaient au Caire à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires américains pour parler des investissements étrangers dans ce pays pionnier, avec la Tunisie, du "printemps arabe", mais qui connaît lui aussi d’importantes difficultés économiques.
"Le succès ou l’échec de la révolution dans cette partie du monde arabe sera directement lié à la capacité d’apporter des investissements et de donner des emplois au peuple égyptien", a dit M. McCain lors de cette conférence de presse, dans une usine du géant américain Coca-Cola installée au Caire
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Diasporas-News – AFP