Plus de 2.000 personnes ont manifesté mardi à Casablanca, la plus grande ville du Maroc, contre la grâce accordée par erreur par le roi Mohammed VI à un pédophile espagnol.
« Nous voulons une réforme de la justice », « Dignité et justice », « le peuple veut juger les coupables », scandaient les manifestants rassemblés sur la grande place Mohammed V au centre de Casablanca.
Le Maroc a connu au cours des derniers jours un vaste mouvement d’indignation lié à la grâce royale accordée le 30 juillet à 48 prisonniers espagnols parmi lesquels Daniel Galvan, un homme de 63 ans condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs.
Après plusieurs jours de protestations dans le royaume, cette grâce a été annulée par le roi dimanche, et le pédophile a été interpellé lundi dans le sud-est de l’Espagne. Il a été envoyé mardi en prison préventive par les autorités espagnoles.
Les manifestants ont également appelé au départ de Fouad Ali El Himma, un conseiller du roi et l’un de ses proches.
« Nous voulons la révocation définitive d’El Himma », criaient-ils.
La présence policière était discrète et il n’y a pas eu d’incident, a constaté le journaliste de l’AFP.
« Je suis ici en tant que mère et en tant que femme pour demander l’ouverture d’une vraie enquête », a déclaré à l’AFP Nadia Lamlili, une journaliste qui a été tabassée lors de la manifestation à Rabat, vendredi dernier, au cours de laquelle plusieurs personnes avaient bravé la répression policière.
Lundi, au terme d’une enquête ordonnée 48 heures plus tôt, Mohammed VI a décidé de révoquer le directeur de l’administration pénitentiaire, cette administration étant accusée d’avoir « transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l’intéressé ».
« Ma fille mineure a été violée, et je participe spontanément à cette manifestation par solidarité avec les victimes », a indiqué pour sa part Khadija, une mère au foyer présente lors de la manifestation de Casablanca, la plus importante après celle de Rabat.
Je suis déçu par le silence lâche du gouvernement islamiste. Le régime doit savoir que les temps ont changé et que les logiques de la violence et de la répression sont dépassées », a souligné Karim Tazi, un homme d’affaires casablancais qui a également participé à la manifestation.
Dans un geste d’apaisement, le roi Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des enfants victimes du pédophile gracié par erreur, afin de témoigner de sa « compassion » et de son « empathie », a indiqué le Palais royal dans un communiqué.
Le souverain leur a exprimé « ses sentiments de compassion et son empathie à l’égard de leurs souffrances tant à cause de l’exploitation exécrable dont leurs enfants ont été victimes, qu’en raison de la libération de l’individu concerné », est-il indiqué dans ce communiqué publié par l’agence officielle MAP.
afp
« Nous voulons une réforme de la justice », « Dignité et justice », « le peuple veut juger les coupables », scandaient les manifestants rassemblés sur la grande place Mohammed V au centre de Casablanca.
Le Maroc a connu au cours des derniers jours un vaste mouvement d’indignation lié à la grâce royale accordée le 30 juillet à 48 prisonniers espagnols parmi lesquels Daniel Galvan, un homme de 63 ans condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs.
Après plusieurs jours de protestations dans le royaume, cette grâce a été annulée par le roi dimanche, et le pédophile a été interpellé lundi dans le sud-est de l’Espagne. Il a été envoyé mardi en prison préventive par les autorités espagnoles.
Les manifestants ont également appelé au départ de Fouad Ali El Himma, un conseiller du roi et l’un de ses proches.
« Nous voulons la révocation définitive d’El Himma », criaient-ils.
La présence policière était discrète et il n’y a pas eu d’incident, a constaté le journaliste de l’AFP.
« Je suis ici en tant que mère et en tant que femme pour demander l’ouverture d’une vraie enquête », a déclaré à l’AFP Nadia Lamlili, une journaliste qui a été tabassée lors de la manifestation à Rabat, vendredi dernier, au cours de laquelle plusieurs personnes avaient bravé la répression policière.
Lundi, au terme d’une enquête ordonnée 48 heures plus tôt, Mohammed VI a décidé de révoquer le directeur de l’administration pénitentiaire, cette administration étant accusée d’avoir « transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l’intéressé ».
« Ma fille mineure a été violée, et je participe spontanément à cette manifestation par solidarité avec les victimes », a indiqué pour sa part Khadija, une mère au foyer présente lors de la manifestation de Casablanca, la plus importante après celle de Rabat.
Je suis déçu par le silence lâche du gouvernement islamiste. Le régime doit savoir que les temps ont changé et que les logiques de la violence et de la répression sont dépassées », a souligné Karim Tazi, un homme d’affaires casablancais qui a également participé à la manifestation.
Dans un geste d’apaisement, le roi Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des enfants victimes du pédophile gracié par erreur, afin de témoigner de sa « compassion » et de son « empathie », a indiqué le Palais royal dans un communiqué.
Le souverain leur a exprimé « ses sentiments de compassion et son empathie à l’égard de leurs souffrances tant à cause de l’exploitation exécrable dont leurs enfants ont été victimes, qu’en raison de la libération de l’individu concerné », est-il indiqué dans ce communiqué publié par l’agence officielle MAP.
afp