Les islamistes ont annulé plusieurs de leurs manifestations prévues dimanche contre le coup de force des militaires en Egypte, évoquant des « raisons de sécurité » après des heurts qui ont fait en quatre jours plus de 750 morts.
Cette décision intervient alors que le nouvel homme fort du pays, le chef de la toute-puissante armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a assuré que son pays ne « plierait » pas face à la violence des islamistes, leur promettant une réponse « la plus énergique », devant un parterre de chefs militaires et de la police.
Dans le centre du Caire, devant l’une des mosquée d’où devait partir un défilé réclamant le retour au pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée le 3 juillet, un journaliste de l’AFP a vu des membres des « comités populaires ».
Aucun manifestant n’était présent, redoutant visiblement la réaction de ces groupes d’auto-défense formés en général de jeunes armés qui s’en prennent souvent aux hommes portant la barbe et aux femmes vêtues du voile intégral.
Ahmed Gomaa, l’un des habitants qui attendaient devant la mosquée Assad Ibn Al-Forat à Dokki, dans le centre de la capitale, a lancé à l’AFP: « Nous les attendons, je jure que nous les tueront s’ils approchent de la mosquée ».
Dans la soirée, le gouvernement a annoncé interdire ces milices, les accusant d' »actions illégales ».
Cette décision intervient alors que le nouvel homme fort du pays, le chef de la toute-puissante armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a assuré que son pays ne « plierait » pas face à la violence des islamistes, leur promettant une réponse « la plus énergique », devant un parterre de chefs militaires et de la police.
Dans le centre du Caire, devant l’une des mosquée d’où devait partir un défilé réclamant le retour au pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée le 3 juillet, un journaliste de l’AFP a vu des membres des « comités populaires ».
Aucun manifestant n’était présent, redoutant visiblement la réaction de ces groupes d’auto-défense formés en général de jeunes armés qui s’en prennent souvent aux hommes portant la barbe et aux femmes vêtues du voile intégral.
Ahmed Gomaa, l’un des habitants qui attendaient devant la mosquée Assad Ibn Al-Forat à Dokki, dans le centre de la capitale, a lancé à l’AFP: « Nous les attendons, je jure que nous les tueront s’ils approchent de la mosquée ».
Dans la soirée, le gouvernement a annoncé interdire ces milices, les accusant d' »actions illégales ».
Signe du manque apparent d’organisation des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi dont la plupart des dirigeants sont désormais incarcérés ou en fuite, plusieurs communiqués contradictoires ont annoncé l’annulation ou le maintien des neuf cortèges prévus au Caire.
L’armée bloquait des grands axes de la capitale, tandis que le ministère des Biens religieux a annoncé que les mosquées seraient désormais fermées en dehors des heures de prières, tentant ainsi d’éviter les rassemblements.
Des télévisions ont toutefois montré des défilés.
Les pro-Morsi ont appelé samedi à une semaine de manifestations, mais ils ne sont pas parvenus à mobiliser ce jour-là, seuls quelques groupes de manifestants bravant le couvre-feu nocturne.
Deux camps irréconciliables
Depuis le 3 juillet, l’Egypte, gagnée par des scènes de guerre inédites, est divisée en deux camps qui semblent désormais irréconciliables: d’une part les Frères musulmans, et de l’autre les partisans de la solution sécuritaire de l’armée, qui l’a emporté sur les rares voix prônant le dialogue au sein des nouvelles autorités.
Les violences ont atteint un niveau jamais égalé dans le pays, où les forces de l’ordre ont désormais l’autorisation d’ouvrir le feu sur les manifestants violents: mercredi, journée la plus meurtrière de l’histoire récente de l’Egypte, quelque 600 personnes ont péri, notamment dans la dispersion de deux sit-in islamistes. Deux jours plus tard, lors du « vendredi de la colère » des pro-Morsi, 173 personnes ont été tuées, en majorité des manifestants. Au total, 70 policiers ont trouvé la mort dans ces violences.
L’armée bloquait des grands axes de la capitale, tandis que le ministère des Biens religieux a annoncé que les mosquées seraient désormais fermées en dehors des heures de prières, tentant ainsi d’éviter les rassemblements.
Des télévisions ont toutefois montré des défilés.
Les pro-Morsi ont appelé samedi à une semaine de manifestations, mais ils ne sont pas parvenus à mobiliser ce jour-là, seuls quelques groupes de manifestants bravant le couvre-feu nocturne.
Deux camps irréconciliables
Depuis le 3 juillet, l’Egypte, gagnée par des scènes de guerre inédites, est divisée en deux camps qui semblent désormais irréconciliables: d’une part les Frères musulmans, et de l’autre les partisans de la solution sécuritaire de l’armée, qui l’a emporté sur les rares voix prônant le dialogue au sein des nouvelles autorités.
Les violences ont atteint un niveau jamais égalé dans le pays, où les forces de l’ordre ont désormais l’autorisation d’ouvrir le feu sur les manifestants violents: mercredi, journée la plus meurtrière de l’histoire récente de l’Egypte, quelque 600 personnes ont péri, notamment dans la dispersion de deux sit-in islamistes. Deux jours plus tard, lors du « vendredi de la colère » des pro-Morsi, 173 personnes ont été tuées, en majorité des manifestants. Au total, 70 policiers ont trouvé la mort dans ces violences.
Le pouvoir, qui a décrété l’état d’urgence et un couvre-feu, assure « combattre le terrorisme ».
Samedi, après des échanges de tirs, la police a évacué de force des centaines de pro-Morsi retranchés dans une mosquée du Caire -dont certains ont ensuite été tabassés par une foule en colère. Quelque 385 personnes ont été arrêtées.
« Lutte contre le terrorisme »
L’épreuve de force n’a pas connu de répit ces derniers jours malgré les condamnations internationales, et l’Union européenne a averti qu’elle était prête à « réexaminer » ses relations avec l’Egypte si la violence ne cessait pas.
Alors que la télévision affiche désormais en permanence le logo « l’Egypte combat le terrorisme », en anglais, et que la presse, unanime, dénonce un « complot » des Frères musulmans, le gouvernement continue d’assurer que les membres de la confrérie pourront participer au processus de transition, tout en précisant qu’il n’y aura « pas de réconciliation avec ceux ayant du sang sur les mains ».
Les principaux dirigeants des Frères, dont leur Guide suprême en fuite Mohamed Badie, seront jugés à partir du 25 août pour « incitation au meurtre ».
Craignant de nouvelles violences, les Etats-Unis ont annoncé que leur ambassade au Caire resterait fermée dimanche.
Londres et l’ONU ont dénoncé un « usage excessif de la force », alors que Berlin a appelé au « dialogue » pour éviter la « guerre civile », la chancelière Angela Merkel estimant qu’un arrêt des livraisons d’armes était un moyen de pression approprié.
Des sénateurs américains, dont l’influent républicain John McCain, ont demandé que les Etats-Unis coupent la substantielle assistance militaire à l’Egypte après le « massacre ».
En revanche, l’Autorité palestinienne, la Jordanie et surtout Ryad ont affirmé soutenir le pouvoir égyptien « face au terrorisme ».
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dit aider l’Egypte et non la confrérie, affirmant vouloir corriger des « conceptions erronées ».
A l’issue d’une année de présidence, M. Morsi était accusé par ses détracteurs d’avoir accaparé le pouvoir et achevé de ruiner une économie déjà exsangue.
afp
Samedi, après des échanges de tirs, la police a évacué de force des centaines de pro-Morsi retranchés dans une mosquée du Caire -dont certains ont ensuite été tabassés par une foule en colère. Quelque 385 personnes ont été arrêtées.
« Lutte contre le terrorisme »
L’épreuve de force n’a pas connu de répit ces derniers jours malgré les condamnations internationales, et l’Union européenne a averti qu’elle était prête à « réexaminer » ses relations avec l’Egypte si la violence ne cessait pas.
Alors que la télévision affiche désormais en permanence le logo « l’Egypte combat le terrorisme », en anglais, et que la presse, unanime, dénonce un « complot » des Frères musulmans, le gouvernement continue d’assurer que les membres de la confrérie pourront participer au processus de transition, tout en précisant qu’il n’y aura « pas de réconciliation avec ceux ayant du sang sur les mains ».
Les principaux dirigeants des Frères, dont leur Guide suprême en fuite Mohamed Badie, seront jugés à partir du 25 août pour « incitation au meurtre ».
Craignant de nouvelles violences, les Etats-Unis ont annoncé que leur ambassade au Caire resterait fermée dimanche.
Londres et l’ONU ont dénoncé un « usage excessif de la force », alors que Berlin a appelé au « dialogue » pour éviter la « guerre civile », la chancelière Angela Merkel estimant qu’un arrêt des livraisons d’armes était un moyen de pression approprié.
Des sénateurs américains, dont l’influent républicain John McCain, ont demandé que les Etats-Unis coupent la substantielle assistance militaire à l’Egypte après le « massacre ».
En revanche, l’Autorité palestinienne, la Jordanie et surtout Ryad ont affirmé soutenir le pouvoir égyptien « face au terrorisme ».
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dit aider l’Egypte et non la confrérie, affirmant vouloir corriger des « conceptions erronées ».
A l’issue d’une année de présidence, M. Morsi était accusé par ses détracteurs d’avoir accaparé le pouvoir et achevé de ruiner une économie déjà exsangue.
afp