Des rebelles ont enlevé quatre ouvriers chinois travaillant à la construction d’une route au Darfour, une région de l’ouest du Soudan en proie à des troubles, a rapporté l’agence officielle soudanaise Suna dans la nuit de dimanche à lundi.
Les hommes armés ont attaqué samedi les quatre Chinois et cinq Soudanais, employés d’une compagnie chinoise, alors qu’ils quittaient leur lieu de travail dans le nord du Darfour. Ils les ont enlevés et se sont emparés de leurs véhicules, a ajouté l’agence.
Suna n’a pas précisé le nom de la compagnie chinoise ni le groupe auquel appartiennent ces rebelles.
Le Darfour a connu ces dernières années une vague d’enlèvements dont les auteurs cherchent généralement à obtenir une rançon.
Le banditisme, les violences tribales et les combats entre rebelles et armée soudanaise sont quotidiens au Darfour, même s’ils sont d’un degré moindre qu’en 2003 et 2004, au moment du soulèvement de groupes non-arabes contre le régime de Khartoum.
En février 2012, 29 ouvriers chinois avaient été libérés après près de deux semaines de capture par des rebelles au Kordofan-Sud, une région à la frontière entre Soudan et Soudan du Sud également en proie à des violences entre rebelles et forces armées.
L’armée soudanaise avait affirmé que les Chinois avaient été pris en otages, mais la rébellion avait simplement dit qu’ils avaient été placés en lieu sûr.
La Chine est un partenaire économique et politique crucial pour Khartoum, sous le coup de sanctions économiques américaines. Elle est le principal investisseur étranger dans le secteur pétrolier, le plus gros acheteur de brut soudanais et un important fournisseur de matériel militaire.
AFP