Pour beaucoup le tanzanien Philip Ndunguru est l’un des précurseurs de la Bande Dessinée africaine. Très tôt disparu, ce génial dessinateur était en avance sur son temps. Une originalité marque son œuvre car il avait produit des BD en swahili. Au delà de cette figure centrale, en Afrique, le 9ème art est marqué par des mouvances qui viennent de pays ou d’une entité géographique.
En Afrique centrale par exemple, la République Démocratique du Congo est l’une des nations phares avec des auteurs comme Pat Mombili, auteur entre autres de l’album « A l’ombre du Baobab » ou Serge Diantantu avec des albums où la sensibilisation des populations est récurrente sur des thèmes sociaux.
Mais c’est aux abords de l’océan indien que la frénésie pour la bande dessinée est la plus importante: Madagascar, la grande île. « Nous sommes le premier pays africain a avoir été représenté en 2000 au salon international de la BD d’Angoulême » disait Didier Mada BD en 2005. Ce pionnier d’une nouvelle génération de dessinateur axe ses œuvres sur le caractère réaliste et historique pour mieux coller aux réalités sociales de son pays qu’il croque à merveille.
La Bande Dessinée africaine existe et se porte bien même en Afrique de l’Ouest. L’Ivoirienne Margueritte Abouet, co auteur, avec sa série « Aya de Yopougon », succès international, 1er prix de la BD du festival d’Angoulême en 2006 a sorti un nouvel album en 2011. Cette même année l’album« Les Diamants de Kamituga » de Séraphin Kajibwami est paru. Un album qui est basé sur une histoire vraie à travers trois thèmes qui secouent la RDC: les diamants, la pandémie du SIDA sur un fond social actuel.
Au Sénégal, dans les années 90, Samba Fall avec ses personnages légendaires de « Chalki »ou « Boy Melax » qui paraissaient quotidiennement dans le journal national « le Soleil » a marqué bien des générations. La relève est venue de TT Fons, le père de Goorgoorlu (le débrouillard). De son vrai nom Alphonse Mendy, TT Fons suit les mésaventures d’un père de famille pour trouver la dépense quotidienne qui lui permet de faire vivre sa famille. Des pérégrinations sur lesquelles se retrouvent beaucoup de sénégalais. Ce qui a valu à la série d’être adaptée depuis quelques années à la télévision. Un véritable succès qui a été adapté en dessin animé sous forme de petites pastilles diffusées juste avant le JT du soir sur la RTS1, la première chaine nationale sénégalaise.
L’immixtion et la présence éditoriale du dessin dans la presse africaine est une constante. A tel point que les journaux satiriques continuent d’exister et sont reconnus à l’étranger. Slate Afrique, site internet d’information spécialisé sur l’Afrique, collabore avec Damien Glez, le dessinateur burkinabé. Le dirigeant du «Journal du Jeudi », l’un des hebdomadaires satiriques les plus connu d’Afrique de l’Ouest, y tient régulièrement avec sa plume acerbe une chronique sur l’actualité politique africaine.
Donc loin d’être une pâle caricature, la Bande dessinée africaine continue d’être florissante et originale. D’ailleurs un ouvrage complet sur le sujet est sorti en 2011 intitulé « Cinquante années de bandes dessinées en Afrique francophone » de Christophe Cassiau-Haurie et Christophe Meunier aux
En Afrique centrale par exemple, la République Démocratique du Congo est l’une des nations phares avec des auteurs comme Pat Mombili, auteur entre autres de l’album « A l’ombre du Baobab » ou Serge Diantantu avec des albums où la sensibilisation des populations est récurrente sur des thèmes sociaux.
Mais c’est aux abords de l’océan indien que la frénésie pour la bande dessinée est la plus importante: Madagascar, la grande île. « Nous sommes le premier pays africain a avoir été représenté en 2000 au salon international de la BD d’Angoulême » disait Didier Mada BD en 2005. Ce pionnier d’une nouvelle génération de dessinateur axe ses œuvres sur le caractère réaliste et historique pour mieux coller aux réalités sociales de son pays qu’il croque à merveille.
La Bande Dessinée africaine existe et se porte bien même en Afrique de l’Ouest. L’Ivoirienne Margueritte Abouet, co auteur, avec sa série « Aya de Yopougon », succès international, 1er prix de la BD du festival d’Angoulême en 2006 a sorti un nouvel album en 2011. Cette même année l’album« Les Diamants de Kamituga » de Séraphin Kajibwami est paru. Un album qui est basé sur une histoire vraie à travers trois thèmes qui secouent la RDC: les diamants, la pandémie du SIDA sur un fond social actuel.
Au Sénégal, dans les années 90, Samba Fall avec ses personnages légendaires de « Chalki »ou « Boy Melax » qui paraissaient quotidiennement dans le journal national « le Soleil » a marqué bien des générations. La relève est venue de TT Fons, le père de Goorgoorlu (le débrouillard). De son vrai nom Alphonse Mendy, TT Fons suit les mésaventures d’un père de famille pour trouver la dépense quotidienne qui lui permet de faire vivre sa famille. Des pérégrinations sur lesquelles se retrouvent beaucoup de sénégalais. Ce qui a valu à la série d’être adaptée depuis quelques années à la télévision. Un véritable succès qui a été adapté en dessin animé sous forme de petites pastilles diffusées juste avant le JT du soir sur la RTS1, la première chaine nationale sénégalaise.
L’immixtion et la présence éditoriale du dessin dans la presse africaine est une constante. A tel point que les journaux satiriques continuent d’exister et sont reconnus à l’étranger. Slate Afrique, site internet d’information spécialisé sur l’Afrique, collabore avec Damien Glez, le dessinateur burkinabé. Le dirigeant du «Journal du Jeudi », l’un des hebdomadaires satiriques les plus connu d’Afrique de l’Ouest, y tient régulièrement avec sa plume acerbe une chronique sur l’actualité politique africaine.
Donc loin d’être une pâle caricature, la Bande dessinée africaine continue d’être florissante et originale. D’ailleurs un ouvrage complet sur le sujet est sorti en 2011 intitulé « Cinquante années de bandes dessinées en Afrique francophone » de Christophe Cassiau-Haurie et Christophe Meunier aux
Moussa Diop