Plus de 5.000 soldats des forces africaines sont déployés sur le sol malien, alors que l’opération Serval menée par les Français et les Maliens continue de « sécuriser » le nord-est du pays et de « désorganiser » les groupes terroristes, a annoncé mardi le ministère français de la Défense.
« Les forces africaines poursuivent leur montée en puissance avec désormais près de 5.250 soldats sur le sol malien. Les contingents togolais, sénégalais, béninois, ghanéen et tchadien ont vu leurs effectifs accroître ces derniers jours et devraient poursuivre leur déploiement sur le terrain », écrit l’état-major dans un « point de situation » diffusé sur le site internet du ministère de la Défense.
Jeudi dernier, l’état-major des armées avait parlé de la présence effective de 4.300 soldats africains sur le terrain, dont quelque 1.800 Tchadiens.
« L’opération Serval poursuit sa phase de sécurisation tout en mettant en oeuvre des opérations visant à désorganiser les groupes terroristes », selon la même source.
Les opérations effectuées du 14 au 18 février dans un triangle entre Gao, Bourem et Almoustarat au Mali ont « permis la fouille de plusieurs villages situés sur ces axes par les forces armées maliennes », précise l’état-major.
« Les forces armées maliennes » ont repris la localité de Bourem samedi en début d’après-midi, souligne-t-on de même source, et « près de 150 soldats maliens (y) sont désormais installés ».
Enfin, « près de 85 sorties » aériennes françaises, dont une quinzaine pour des frappes, ont été réalisées dans la région de Bourem entre le 14 et le 18 février. Elles ont « permis la destruction, entre autres, de plusieurs dépôts de munitions des groupes terroristes. »
Au total, près de 8.000 soldats africains sont attendus au Mali pour épauler les forces maliennes et prendre le relais de l’armée française lorsqu’elle se sera retirée.
Environ 6.000 d’entre eux seront déployés dans le cadre de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) sous l’égide de la Cédéao, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Un contingent supplémentaire de 2.000 soldats tchadiens doit participer aux actions militaires en coordination avec la Misma, sans faire partie de la mission.
AFP