lundi, décembre 23, 2024
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Cameroun: Paris dément la libération des otages français enlevés mardi

Cameroun: Paris dément la libération des otages français enlevés mardi
Le gouvernement français a démenti jeudi la libération des sept Français, dont quatre enfants, enlevés au Cameroun, annoncée dans la matinée par une source militaire camerounaise.
« Le Quai d’Orsay dément l’information selon laquelle les otages français seraient libérés », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Un officier supérieur de l’armée camerounaise avait affirmé jeudi matin que les otages étaient « sains et saufs » et « aux mains des autorités nigérianes ». « Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa », à une centaine de kilomètres de la frontière camerounaise, avait-il dit.
Selon lui, les otages devaient « être remis aux autorités camerounaises à Kousseri », ville située dans l’extrême nord du Cameroun, frontalière du Tchad.
Mercredi soir, la famille Moulin-Fournier, dont le père, Tanguy, travaille pour GDF-Suez à Yaoundé, aurait été localisée dans la petite ville de Dikwa, dans l’Etat nigérian de Borno, aux confins du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, selon cette même source.
Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés mardi, par des hommes à moto, qui les ont emmenés ensuite vers le Nigeria voisin.
Il s’agit du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.

Cameroun: Paris dément la libération des otages français enlevés mardi
Le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a lui aussi démenti jeudi la libération de la famille, qualifiant l’information de « folle rumeur ».
« Si d’aventure ce qui s’est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l’information à la France », a déclaré le ministre au cours d’une conférence de presse.
L’enlèvement de la famille n’a pas été revendiqué, mais le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait mis en cause le groupe islamiste Boko Haram, très actif dans le nord-est du Nigeria.
Boko Haram affirme combattre pour la création d’un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres de la secte.
Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l’enlèvement d’un ingénieur français dans le nord ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l’Etat de Bauchi (nord). Les enlèvements contre rançon par des bandes criminelles sont fréquents au Nigeria.
Mais un lien entre l’enlèvement de la famille et l’intervention française au Mali a aussi été évoqué.
Avec les sept personnes kidnappées au Cameroun, quinze otages français sont détenus en Afrique.
A Paris, la déclaration prématurée d’un ministre jeudi matin a ajouté à la confusion. Kader Arif, ministre délégué aux Anciens combattants, a annoncé à l’Assemblée nationale la libération des Français, avant de se rétracter.
La France a dit « tout faire » mercredi pour retrouver les sept Français. Des gendarmes français participent depuis mardi à l’enquête au Cameroun. 

AFP 

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