Le Premier ministre du Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a assisté jeudi à l’enterrement d’un garçon de 12 ans mort samedi dans un incendie qui pourrait être un cas de violences politiques avant le prochain referendum, et a réclamé une enquête complète, selon un communiqué de son parti.
Aux obsèques de l’adolescent, M. Tsvangirai « a vivement recommandé à la police d’arrêter tous les suspects dans cette affaire », selon le parti du chef du gouvernement, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC).
La victime, Christpower Maisiri, est le fils d’un représentant régional du MDC, Shepherd Maisiri. Selon le MDC, la cabane où l’adolescent dormait a pris feu après avoir été visée par des bombes incendiaires, dans la ville rurale de Headlands, à 120 km à l’est de la capitale, Harare.
L’ambassade des Etats-Unis à Harare avait condamné l’attaque, invitant la police « à mener une enquête minutieuse, et s’il est prouvé que c’est un incendie criminel, à arrêter ceux qui sont responsables de cette atrocité ».
Le Zimbabwe vit depuis 2009 sous un régime de cohabitation forcée entre le président Robert Mugabe – âgé de 88 ans et au pouvoir depuis 32 ans – et son principal opposant, M. Tsvangirai. Le referendum du 16 mars vise à faire approuver une nouvelle Constitution devant ouvrir la voie à des élections censées départager MM. Tsvangirai et Mugabe.
Les précédents scrutins avaient été entachés d’accès de violence et la dernière campagne électorale avait fait environ 200 morts en 2008.
AFP