dimanche, décembre 22, 2024
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L'opposant centrafricain Demafouth expulsé du Tchad vers la Centrafrique

L'opposant centrafricain Demafouth expulsé du Tchad vers la Centrafrique
L’opposant centrafricain Jean-Jacques Demafouth, qui avait fui la Centrafrique pour le Tchad mercredi en moto, a été expulsé samedi matin (bien samedi) vers son pays, a déclaré à l’AFP le ministre centrafricain de la sécurité publique Josué Binoua.
« Il est arrivé vers 10h ce matin à Paoua (nord de la Centrafrique) à la base de la Micopax (Mission de consolidation de la paix en RCA) qui se charge de sa protection et de l’acheminer à Bangui », a affirmé le ministre, joint au téléphone depuis Libreville. M. Demafouth avait dit avoir fui la Centrafrique après avoir subi des menaces.
« Les gens ne comprennent pas ce que je risque. J’ai fui la Centrafrique parce que j’ai reçu des menaces du ministre (…) Josué Binoua », avait déclaré M. Demafouth à l’AFP vendredi, expliquant avoir traversé la frontière à moto et demandé l’asile politique aux autorités tchadiennes à Goré,sur la frontière entre le Tchad et la Centrafrique.
Son expulsion a été confirmée samedi à l’AFP par l’antenne locale du HCR à Goré.
Agé de 53 ans, M. Demafouth, qui avait conduit le désarmement d’une des principales rébellions l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), est toujours vice-président du Comité de pilotage du programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
Accusé de vouloir reformer une rébellion, l’ancien ministre avait été arrêté pendant près de trois mois début 2012 avant d’être relâché. Il avait toujours crié son « innocence ».
M. Binoua avait nié vendredi toute menace envers M. Demafouth. « Le menacer de quoi? Il n’y a aucune menace contre M. Demafouth, ni verbale ni légale. Il n’y a aucune procédure contre lui (…) ».
« C’est un mythomane, il est chez lui, sain et sauf en Centrafrique. Il essaye d’attirer l’attention sur lui parce qu’il est frustré de ne pas être au gouvernement (d’union nationale) », a-t-il ajouté samedi.
A la mi-décembre, les rebelles de la coalition Séléka avaient pris les armes contre le régime du président François Bozizé, menaçant Bangui mais leur avance avait été stoppée par une intervention régionale. Un accord de paix a été signé, le 11 janvier à Libreville, débouchant sur la formation d’un gouvernement d’union nationale auquel participe la rébellion. 

AFP 

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