jeudi, décembre 26, 2024
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Burkina: des partis de l'opposition réclament le report des législatives

Burkina: des partis de l'opposition réclament le report des législatives

Dix-sept partis d’opposition au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987 au Burkina Faso, ont réclamé jeudi le report au premier semestre 2013 des élections législatives et municipales du 2 décembre, pour permettre l’inscription d’électeurs supplémentaires.

Plus de 4,426 millions de personnes, sur un potentiel de 8 millions d’électeurs se sont inscrites sur les listes électorales des législatives et des municipales, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), soit 55% de ceux en âge de voter.

Dans une lettre adressée au président Compaoré mais distribuée à la presse jeudi, les opposants soutiennent que « si près de la moitié des Burkinabè ne se sont pas inscrits c’est parce que la période choisie pour l’enrôlement a coïncidé avec la saison des pluies, période pendant laquelle plus de 80% des populations sont astreintes aux travaux champêtres ».

Les opposants relèvent également des « insuffisances » dans la campagne de sensibilisation et de communication qui « n’ont pas permis de toucher et de sensibiliser tous les citoyens en âge de voter ».

« Nous nous trouvons donc dans une situation où de façon manifeste et objective, près de la moitié de notre population n’a pas pu accomplir cet acte volontaire qu’est l’inscription sur le fichier électoral », a expliqué au cours d’une conférence de presse François Ouindlassida Ouédraogo, candidat malheureux du Parti pour la démocratie et le progrès/parti socialiste (PDP/PS) à la présidentielle de 2010.

Les partis signataires de la lettre demandent une « session de rattrapage ou de ratissage plus efficace » qui se déroulerait en dehors de la saison des pluies, « éventuellement au courant de décembre 2012 ou janvier 2013 », « ce qui aura directement pour conséquence le report, au premier semestre 2013, de la date des élections couplées, législatives et municipales ».

Le mandat des députés court jusqu’à la fin du mois de juin 2013, a souligné l’opposition, qui estime ainsi que « rien ne s’oppose juridiquement à un report ».

Il s’agit des premières élections depuis la crise sans précédent qui a frappé le régime Compaoré au premier semestre 2011, marquée par de violentes manifestations populaires et une vague de mutineries. 

AFP 

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