Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a catégoriquement rejeté la perspective de négociation avec les islamistes armés occupant le nord du Mali, dans un entretien publié samedi, huit jours seulement après l’appel au dialogue lancé par le président malien aux groupes armés. Au même moment, une source officielle malienne assurait cependant qu’une rencontre venait d’avoir lieu, à Alger, entre une délégation des islamistes du groupe Ansar Dine et un haut-gradé de l’armée malienne.
Dans un entretien publié à Paris par le journal Le Monde, le Premier ministre malien affirme: « Le temps pour ces négociations est passé ». « Les pays qui parlent de négociations nous ont fait perdre du temps », insiste-t-il, semblant évoquer implicitement le Burkina Faso ou l’Algérie.
Puis il affirme qu' »un millier de terroristes dotés d’armes sophistiquées » sont désormais « installés » dans le nord du Mali et que la situation « empire de jour en jour avec les amputations, les flagellations, les viols, les destructions de sites » perpétrées par les islamistes.
Le 21 septembre, le président malien Dioncounda avait pourtant appelé solennellement les « groupes armés qui opèrent dans le nord » au « dialogue ».
Mais le Premier ministre malien n’y croit plus: « Nous avons un médiateur désigné par la Cédéao (le président burkinabè Blaise Compaoré) mais à ce jour nous n’avons pas reçu, de la part des terroristes et des occupants, un seul signal disant +nous voulons négocier+ ».
Bamako n’acceptera plus, selon lui, de négocier qu’avec les dirigeants indépendantistes touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
Aucune négociation envisagée, donc, ni avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ni avec les groupes qui lui sont liés, le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest) et Ansar Dine.
« Ansar Dine ? Une de ses branches vient d’amputer des gens à Tombouctou. J’appelle ça des extrémistes », dit le Premier ministre au sujet du groupe armé dirigé par un ancien chef rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly, qui fait appliquer par la force son interprétation de la loi islamique.
Le 29 juillet, les islamistes d’Ansar Dine lapidaient à mort, à Aguelhok (nord-est) un homme et une femme auxquels ils reprochaient d’avoir eu des enfants sans être mariés. Et ce samedi, ils détruisaient, une nouvelle fois, un mausolée de saint musulman, cette fois à Goundam (90 kilomètres de Tombouctou).
Rencontre à Alger
Cependant, une source officielle malienne a assuré samedi à l’AFP qu’une délégation d’Ansar Dine venait de rencontrer, « très récemment », à Alger, « un haut-gradé » malien, pour évoquer la situation dans le nord du Mali ». Un proche d’Ag-Ghaly, Amada Ag Bibi, faisait partie de la délégation, ainsi que le chef d’état-major d’Ansar Dine, Ag Wissa, et un élu du nord, selon cette source.
Alger a toujours affirmé qu’il fallait privilégier les négociations au nord du Mali et s’oppose à l’intervention d’une « force militaire internationale » que Bamako demande à l’ONU d’autoriser.
Mais le Premier ministre malien conclut: « je n’ai pas vu de solution non-militaire émerger ».
Et, alors que nombre de pays sont toujours sceptiques et réticents, il décrit déjà les étapes menant vers la guerre. Le Conseil de sécurité de l’ONU adopterait « avant la mi-octobre » une résolution autorisant l’intervention. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) déploierait « presque immédiatement » au moins une partie de sa force…
Cheikh Modibo Diarra va jusqu’à souhaiter que « la communauté internationale – France, Etats-Unis, Grande-Bretagne notamment – apprête une force d’intervention pour faire un travail propre et rapide » et que la France envoie « ses forces spéciales » au Mali.
Dans un entretien publié à Paris par le journal Le Monde, le Premier ministre malien affirme: « Le temps pour ces négociations est passé ». « Les pays qui parlent de négociations nous ont fait perdre du temps », insiste-t-il, semblant évoquer implicitement le Burkina Faso ou l’Algérie.
Puis il affirme qu' »un millier de terroristes dotés d’armes sophistiquées » sont désormais « installés » dans le nord du Mali et que la situation « empire de jour en jour avec les amputations, les flagellations, les viols, les destructions de sites » perpétrées par les islamistes.
Le 21 septembre, le président malien Dioncounda avait pourtant appelé solennellement les « groupes armés qui opèrent dans le nord » au « dialogue ».
Mais le Premier ministre malien n’y croit plus: « Nous avons un médiateur désigné par la Cédéao (le président burkinabè Blaise Compaoré) mais à ce jour nous n’avons pas reçu, de la part des terroristes et des occupants, un seul signal disant +nous voulons négocier+ ».
Bamako n’acceptera plus, selon lui, de négocier qu’avec les dirigeants indépendantistes touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
Aucune négociation envisagée, donc, ni avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ni avec les groupes qui lui sont liés, le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest) et Ansar Dine.
« Ansar Dine ? Une de ses branches vient d’amputer des gens à Tombouctou. J’appelle ça des extrémistes », dit le Premier ministre au sujet du groupe armé dirigé par un ancien chef rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly, qui fait appliquer par la force son interprétation de la loi islamique.
Le 29 juillet, les islamistes d’Ansar Dine lapidaient à mort, à Aguelhok (nord-est) un homme et une femme auxquels ils reprochaient d’avoir eu des enfants sans être mariés. Et ce samedi, ils détruisaient, une nouvelle fois, un mausolée de saint musulman, cette fois à Goundam (90 kilomètres de Tombouctou).
Rencontre à Alger
Cependant, une source officielle malienne a assuré samedi à l’AFP qu’une délégation d’Ansar Dine venait de rencontrer, « très récemment », à Alger, « un haut-gradé » malien, pour évoquer la situation dans le nord du Mali ». Un proche d’Ag-Ghaly, Amada Ag Bibi, faisait partie de la délégation, ainsi que le chef d’état-major d’Ansar Dine, Ag Wissa, et un élu du nord, selon cette source.
Alger a toujours affirmé qu’il fallait privilégier les négociations au nord du Mali et s’oppose à l’intervention d’une « force militaire internationale » que Bamako demande à l’ONU d’autoriser.
Mais le Premier ministre malien conclut: « je n’ai pas vu de solution non-militaire émerger ».
Et, alors que nombre de pays sont toujours sceptiques et réticents, il décrit déjà les étapes menant vers la guerre. Le Conseil de sécurité de l’ONU adopterait « avant la mi-octobre » une résolution autorisant l’intervention. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) déploierait « presque immédiatement » au moins une partie de sa force…
Cheikh Modibo Diarra va jusqu’à souhaiter que « la communauté internationale – France, Etats-Unis, Grande-Bretagne notamment – apprête une force d’intervention pour faire un travail propre et rapide » et que la France envoie « ses forces spéciales » au Mali.
AFP