On a aussi appris jeudi qu’une grève avait « interrompu temporairement » la production à la mine de diamants de Petra Diamonds, à Cullinan, près de Pretoria. C’est là qu’on a découvert en 1905 le « Cullinan », le plus gros diamant jamais trouvé.
La surprise de la journée est venue de la mine de Marikana, exploitée par le groupe britannique Lonmin, où l’on pensait le conflit réglé. Un accord salarial y avait mis fin le 18 septembre à six semaines d’une grève sauvage émaillée de violences ayant fait 46 morts.
« L’activité est perturbée (…). Ce matin, environ 4.000 mineurs ne sont pas descendus mais ensuite certains y sont allés. Ca varie! », a indiqué à l’AFP Sue Vey, une porte-parole du groupe.
Selon Zolisa Bodlani, l’un des meneurs de la grève qui a duré du 10 août au 20 septembre, les mineurs se plaignent de l’attitude de la police, accusée de harcèlement.
« Il y a eu des personnes arrêtées durant le week-end. Les gars sont inquiets. (…) Ils veulent expliquer leurs problèmes à la direction. Ils ne sont pas en grève », a-t-il expliqué.
La situation est restée calme, sous une forte surveillance policière.
Très présents sur place, multipliant patrouilles et perquisitions, les policiers sont mal vus depuis que 34 mineurs ont été abattus par les forces de l’ordre le 16 août.
Inquiet de cette agitation sociale, dont la plupart des mouvements sont des grèves sauvages débordant les syndicats traditionnels, le président Jacob Zuma avait convoqué mercredi un sommet social, appelant à la reprise du travail « dès que possible ».
Il a aussi annoncé un geste pour le développement des principales villes minières du pays et pourrait apporter des précisions lors d’une conférence sur les infrastructures vendredi à Johannesburg.
Le secteur minier représente 9% du PIB sud-africain, et 19% avec les activités annexes.
AFP