samedi, décembre 21, 2024
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Nigeria: série d'attentats meurtriers dans le nord du pays

Nigeria: série d'attentats meurtriers dans le nord du pays

Plusieurs personnes ont été tuées et des immeubles endommagés à la suite d’attentats suivis par des échanges de tirs entre membres présumés du groupe islamiste Boko Haram et forces de sécurité qui ont semé la panique ces dernières 24 heures à Potiskum, ville du nord-est nigérian.

Des explosions et des tirs ont également été entendus vendredi dans une autre ville de la même région.

Des explosions et des coups de feu ont retenti, créant le chaos dans la ville de Potiskum, dans l’Etat de Yobe, tard jeudi, et se poursuivaient vendredi. Selon des habitants, plusieurs écoles et un bâtiment public ont été brûlés, et on compte plusieurs morts.

Dans la ville de Maiduguri, située également dans le nord- est et considérée comme un bastion de Boko Haram, des coups de feu et deux explosions ont été entendus vendredi, sans qu’on ait pu obtenir plus de détails dans l’immédiat.

La police a dit tenter de désactiver des bombes encore présentes à Potiskum, certaines continuant d’exploser.

« Il y a tellement de bombes ici et là, je ne peux pas donner le nombre de victimes pour l’instant, parce que nos hommes sont encore sur le terrain en train de rétablir le calme », a déclaré à l’AFP Patrick Egbuniwe, le responsable de la police de l’Etat de Yobe.

Selon une source militaire, des immeubles ont été détruits à l’aide de bombes artisanales et un point de contrôle a été attaqué, mais elle n’a pu donner le nombre de victimes.

Le groupe islamiste Boko Haram est soupçonné d’être responsable de ce nouvel accès de violence, a-t-elle ajouté.

« Je ne peux pas dire pour l’instant combien de personnes ont été tuées, à part un (suspect) dont je sais qu’il a été tué à un barrage », a déclaré à l’AFP un militaire souhaitant garder l’anonymat.

Des habitants de Potiskum, qui a été durement touchée par les attentats de Boko Haram ces derniers mois, ont décrit des explosions et des coups de feu alors que la ville était quadrillée par l’armée vendredi matin, les forces de sécurité étant à la recherche des assaillants.

Les soldats ont souvent répondu aux attentats par de violentes démonstrations de force dans le nord-est du Nigeria, et ils ont souvent été accusés par le passé d’avoir tué des civils et brûlé des maisons en représaille.

On ignore pour l’instant si l’armée est impliquée dans les dégâts causés à Potiskum, mais les témoignages des résidents font état de bombes artisanales jetées sur les maisons.

Deux habitants ont dit avoir vu plusieurs cadavres, et selon l’un des témoins, plusieurs écoles ont brûlé dont un séminaire islamique.

« De là où je suis, je vois le siège du gouvernement local qui est complètement brûlé et plusieurs magasins autour fument encore après les attaques d’hier, » a déclaré un des habitants.

Les assassinats et attentats de Boko Haram et leur répression ont fait un nombre de morts estimé à plus de 2.800 depuis 2009, et selon un récent rapport publié par Human Rights Watch, les forces de sécurité nigérianes et les membres de Boko Haram pourraient être coupables de crimes contre l’humanité.

Les violences de jeudi à Potiskum semblent avoir été déclenchées par une attaque à un barrage qui a conduit à des échanges de tirs.

Selon les habitants, les troubles se sont ensuite propagés dans d’autres quartiers de la ville, avec des explosions de bombes et des coups de feu.

Mercredi déjà, des explosions et des coups de feu avaient secoué la ville.

Selon les autorités, les forces de sécurité avaient été la cible de bombes artisanales alors qu’elles étaient à la recherche de membres suspectés de Boko Haram.

Le nord-est du Nigeria est le berceau des extrémistes du groupe dont les attentats se sont propagés dans d’autres régions du nord et du centre.

< strong>Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, plus gros producteur de pétrole du continent, est divisé entre le nord majoritairement musulman et le sud à dominante chrétienne. 

AFP 

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