Huit personnes, dont deux gardes forestiers, un soldat et cinq miliciens, ont été tuées jeudi lors de l’attaque d’une milice locale prés du lac Edouard dans le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo, indique vendredi le Parc.
Un soldat qui assistait les gardes a été tué et trois autres ont été blessés, « dont un gravement, est-il précisé. La confrontation a en tout coûté la vie à cinq rebelles Maï Maï Pareco, deux ont été blessés et un capturé. Les rebelles blessés sont actuellement en garde à vue à l’hôpital de Vitshumbi. », explique dans un communiqué la Direction du Parc.
« Des rebelles Maï Maï armés ont attaqué une patrouille de gardes forestiers tôt jeudi matin dans le Parc national des Virunga du Congo, tuant sur le coup deux employés du parc » travaillant pour l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN), ajoute le Parc.
L’armée affronte dans la province du Nord-Kivu (est) des groupes armés locaux et étrangers qui ont pour certains gagné du terrain après que le président Joseph Kabila a suspendu en avril des opérations militaires dans les Nord et Sud Kivu suite à une série de désertions.
En mai, des mutins ont formé le Mouvement du 23 mars (M23) dont certaines positions se trouvent dans le parc. Le redéploiement militaire hors des Virunga « a laissé le Parc à la merci des nombreux groupes armés illégaux présents dans la région », souligne le communiqué.
« La guerre civile a provoqué un afflux des milices dans le parc, qui veulent braconner et attaquer la population locale. Cela entraîne des pressions énormes sur notre petite équipe de gardes forestiers », a regretté Emmanuel de Merode, directeur du parc, cité dans le texte.
Plus de 130 gardes des Virunga sont morts dans l’exercice de leur fonction depuis 1996 dans l’est instable de la RDC, selon le Parc.
Créé en 1925, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le Parc national des Virunga abrite des gorilles de montagnes et, entre autres, une petite population de gorilles des plaines -une espèce menacée d’extinction.
AFP