Au moins sept policiers ont été tués et plus de vingt blessés dans une embuscade samedi dans le nord du Kenya alors qu’ils poursuivaient des voleurs de bétail, a indiqué une source policière à l’AFP.
« Les policiers faisaient partie d’une équipe lancée à la recherche de bétail volé quand ils sont tombés dans une embuscade (..) nous avons perdu sept hommes et d’autres ont été blessés », a indiqué ce responsable policier, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, et faisant état de 21 policiers blessés au total.
« Certains des bandits ont été blessés et d’autres tués » dans la fusillade avec les forces de l’ordre, a ajouté cette source, sans pouvoir donner de bilan précis à ce sujet.
Certains des policiers blessés ont été emmenés par avion ou hélicoptère dans la capitale Nairobi pour y être soignés.
Le chef de la police de la province de la Vallée du Rift, où s’est produite l’attaque, s’est pour sa part borné à évoquer « un accrochage impliquant des policiers et ayant fait des victimes ».
L’embuscade est survenue sur le territoire de la localité de Baragoi, dans la région aride du nord du Kenya, peuplée en majorité d’éleveurs nomades.
Les vols de bétails et règlements de compte entre communautés nomades rivales font chaque année des dizaines de morts dans cette région, mais il est très rare que des policiers soient victimes de ces violences, de surcroît en nombre aussi élevé.
Les forces de police sont très peu nombreuses et largement sous-équipées dans le nord du Kenya, et les éleveurs estiment nécessaire de s’armer, de plus en plus lourdement, pour prévenir toute attaque de la part d’une communauté rivale.
Les voleurs de bétail que poursuivaient les policiers au moment de l’embuscade étaient déjà soupçonnés d’avoir tué 13 personnes et d’en avoir blessé trois autres au cours d’un précédent vol dans cette région, le 30 octobre.
Dans une autre région du Kenya, le delta de la rivière Tana dans le Sud-Est, des violences entre communautés ont fait plus de cent morts en août et septembre.
Les observateurs s’inquiètent du bilan de plus en plus élevé des victimes au cours de ces attaques, dû à la dissémination de plus en plus large d’armes à feu, et parfois aussi à la manipulation de certaines communautés à des fins politiques.
AFP