mardi, avril 30, 2024
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Grande-Bretagne: la BBC admet des "manquements inacceptables" dans une émission phare

Grande-Bretagne: la BBC admet des

La BBC, engluée dans un scandale de pédophilie et de dénonciation calomnieuse, a admis lundi des « manquements inacceptables » dans une émission phare et promis des mesures disciplinaires, en plus de la mise sur la touche de responsables éditoriaux et la démission de son directeur général.

Lundi soir, la BBC a rendu public un rapport très critique sur un numéro de l’émission Newsnight au coeur de l’affaire de dénonciation calomnieuse.

 « Certaines des vérifications journalistiques de base n’ont pas été effectuées » pour cette émission qui avait diffusé début novembre une enquête basée sur de fausses accusations de pédophilie à l’encontre d’un ancien responsable conservateur de l’ère de Margaret Thatcher, a conclu le rapport.

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Aucun droit de réponse n’a été proposé à l’homme politique en question, cite notamment le document.

Ces « manquements » sont « inacceptables » et seront suivis de mesures disciplinaires, a prévenu la BBC.

Plusieurs têtes sont déjà tombées dans le double scandale qui ébranle le groupe audiovisuel public britannique.

 Lundi matin, deux responsables éditoriaux ont été mis sur la touche le temps d’une enquête indépendante liée à la gestion éditoriale de l’autre affaire qui provoque un séisme à la Beeb: le scandale Jimmy Savile.

Cet ancien animateur vedette, décédé en octobre 2011, est accusé d’avoir agressé sexuellement jusqu’à 300 enfants et adolescents pendant quatre décennies.

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La BBC est soupçonnée d’avoir étouffé l’affaire en déprogrammant fin 2011 un reportage qui levait le voile sur les accusations visant Jimmy Savile. Coïncidence ou ironie de l’histoire: ce reportage devait aussi être diffusé dans le cadre de l’émission Newsnight.

Le temps de l’enquête de la BBC sur cette affaire, la directrice de l’information, Helen Boaden, et le vice-directeur Stephen Mitchell, ont été mis « en congé de leurs fonctions habituelles », a annoncé la BBC.

Le directeur général par intérim, Tim Davie, a déploré lundi « un manque de clarté dans la chaîne éditoriale de commandement et de contrôle de BBC News », et s’est engagé à y remédier.

 Ce double scandale a conduit samedi soir le directeur général George Entwistle, qui n’était en fonctions que depuis 54 jours, à jeter l’éponge.

Mais le montant de l’indemnité de départ allouée au patron sortant, qui doit empocher quelque 450.000 livres (560.000 euros), soit l’équivalent d’un an de salaire, alimentait lundi la polémique. Le Premier ministre britannique David Cameron lui-même a jugé cette somme « difficile à justifier », selon Downing Street.

Le président de l’organisme de contrôle de la BBC, l’ancien commissaire européen Chris Patten, a toutefois estimé qu’elle était « justifiée et nécessaire » pour résoudre les choses rapidement.

La ministre de la Culture Maria Miller a quant à elle affirmé devant le Parlement que la BBC était confrontée à « une crise des plus sérieuses » et devait réagir pour regagner la confiance du public.

La BBC a précisé que la directrice de l’information Helen Boaden serait temporairement remplacée par Fran Unsworth, et que le vice-directeur de l’Information Stephen Mitchell serait suppléé par Ceri Thomas.

De l’autre côté de l’Atlantique, Mark Thompson, le prédécesseur de George Entwistle, a pris lundi ses fonctions comme nouveau président directeur général du New York Times. Interrogé par la chaîne ITV, il s’est dit « co
mme beaucoup de gens très attristé » par la crise à la BBC, mais a assuré que cela « n’affecterait en aucune manière » son nouveau travail.  

AFP 

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