Le calme était revenu samedi dans l’arrière-pays du Cap après les très violentes manifestations d’ouvriers agricoles de ces derniers jours et toutes les routes étaient rouvertes, sauf la N1 endommagée durant les heurts, a indiqué la police, qui restait déployée en force.
« Tout semble calme et revenu à la normal. Il n’y a aucun incident à signaler à ce stade. On continue de surveiller la situation et on reste déployés », a indiqué à l’AFP le colonel Andre Traut, un porte-parole provincial de la police sud-africaine.
« Seule la Nationale 1 est coupée à De Doorns, pas à cause de troubles ou de manifestations, mais en raison des dégâts commis la semaine passée. Toutes les autres routes de la province sont rouvertes au trafic. Nous surveillons toute la province, il y a une présence très visible de policiers et d’agents de circulation », a précisé de son côté Kenneth Africa, chef provincial de la sécurité routière.
Vendredi, de nouvelles manifestations d’ouvriers agricoles se sont accompagnées de scènes d’émeutes, avec pillages de magasins, barricades et pneus enflammés, dans les localités fruitières de Swellendam, Ceres, Wolseley et De Doorn.
Ces violences, qui ont fait un mort mercredi dans des heurts avec la police et inquiètent les exploitants agricoles, soucieux de leur image à l’exportation, ont pour origine la colère de milliers de travailleurs agricoles concernant leurs salaires.
Employés sur de vastes exploitations exportant notamment du raisin de table, ils gagnent parmi les plus faibles salaires du pays (69 à 75 rands par jour, à peine plus de 6 euros) dans des conditions de travail et de logement souvent abusives.
Mercredi, le gouvernement a annoncé qu’il allait abroger le salaire minimum actuel et renégocier un nouveau niveau de rémunération, lançant un appel au calme.
AFP