Plus d’une centaine de personnes ont été tuées, des centaines blessées et de nombreuses maisons détruites dans une série d’explosions dimanche dans un dépôt de munitions à Brazzaville, la capitale du Congo. « Il y a plus de 100 morts et plusieurs centaines de blessés », a déclaré à la télévision nationale le porte-parole du gouvernement, Bienvenu Okiemy, confirmant des chiffres donnés à l’AFP par le ministre de l’Intérieur.
Dans l’après-midi, une source diplomatique européenne à Brazzaville interrogé par l’AFP depuis Paris avait donné un bilan d' »au moins 150 morts dans les hôpitaux militaires et environ 1.500 blessés dans un état plus ou moins grave ».
Selon l’agence Chine nouvelle, six Chinois ont été tués, un porté disparu et des dizaines de blessés. Ils travaillaient tous sur un chantier du groupe de BTP Beijing Construction Engineering.
Il s’agit du bilan le plus lourd d’un accident de ce type en Afrique depuis 10 ans.
Dans l’après-midi, une source diplomatique européenne à Brazzaville interrogé par l’AFP depuis Paris avait donné un bilan d' »au moins 150 morts dans les hôpitaux militaires et environ 1.500 blessés dans un état plus ou moins grave ».
Selon l’agence Chine nouvelle, six Chinois ont été tués, un porté disparu et des dizaines de blessés. Ils travaillaient tous sur un chantier du groupe de BTP Beijing Construction Engineering.
Il s’agit du bilan le plus lourd d’un accident de ce type en Afrique depuis 10 ans.
Cinq explosions très fortes et espacées se sont produites à partir de 08H00 locales (07H00 GMT) et jusqu’à 10H45, qui ont même secoué et fait des dégâts matériels à Kinshasa, la capitale de la RD Congo voisine, séparée de Brazzaville par le fleuve Congo.
Un incendie dans deux magasins de munitions d’un dépôt de la caserne du régiment blindé au quartier Mpila, dans l’est de la ville, serait à l’origine de l’accident, ont indiqué à l’AFP des militaires sous couvert d’anonymat.
« Ce que j’ai vécu c’est l’apocalypse. C’est par la grâce de Dieu que je vous parle. Toute ma maison s’est écroulée. Ma mère est décédée, mon père, mes deux frères et mes deux soeurs aussi. La vie ne me sert plus à rien », a raconté à l’AFP Jeanette Nuongui, 36 ans, choquée sur son lit à l’hôpital militaire, une perfusion posée sur un bras.
Sa maison se trouvait près du régiment de blindés, comme celle de Victorien-Constant Obani, un militaire d’une quarantaine d’années.
« C’est la première détonation qui a tout soufflé. Je suis militaire, ce qui s’est passé ici, c’est plus qu’un typhon, c’est plus qu’une guerre civile. Toute la maison a été détruite. Je ne sais pas ce que je vais devenir », a-t-il témoigné à l’AFP.
Un incendie dans deux magasins de munitions d’un dépôt de la caserne du régiment blindé au quartier Mpila, dans l’est de la ville, serait à l’origine de l’accident, ont indiqué à l’AFP des militaires sous couvert d’anonymat.
« Ce que j’ai vécu c’est l’apocalypse. C’est par la grâce de Dieu que je vous parle. Toute ma maison s’est écroulée. Ma mère est décédée, mon père, mes deux frères et mes deux soeurs aussi. La vie ne me sert plus à rien », a raconté à l’AFP Jeanette Nuongui, 36 ans, choquée sur son lit à l’hôpital militaire, une perfusion posée sur un bras.
Sa maison se trouvait près du régiment de blindés, comme celle de Victorien-Constant Obani, un militaire d’une quarantaine d’années.
« C’est la première détonation qui a tout soufflé. Je suis militaire, ce qui s’est passé ici, c’est plus qu’un typhon, c’est plus qu’une guerre civile. Toute la maison a été détruite. Je ne sais pas ce que je vais devenir », a-t-il témoigné à l’AFP.
Des militaires du régiment de blindés se comptent parmi les victimes.
« Mouvements de panique »
De nombreuses maisons ont été rasées par le souffle de l’explosion, des vitres ont volé en éclats, des toitures ont été éventrées et des portes défoncées, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des logements et bâtiments ont été touchés jusqu’au centre-ville.
Le chapelet de déflagrations a provoqué des mouvements de panique, rappelant aux habitants de la ville le temps de la guerre civile il y a une dizaine d’années.
Des gens ont fui « avec leurs bagages sur la tête, pieds nus, certains à peine habillés. Il n’y a pas de circulation, pas de bus, pas de taxi », a témoigné en fin de matinée une habitante.
Des gens ramassaient des éclats de munitions dans ou près de leurs maisons.
Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, qui s’est rendu sur les lieux du sinistre, a annoncé une « enquête pour savoir ce qui s’est passé exactement », a-t-il déclaré à la télévision nationale.
« Mouvements de panique »
De nombreuses maisons ont été rasées par le souffle de l’explosion, des vitres ont volé en éclats, des toitures ont été éventrées et des portes défoncées, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des logements et bâtiments ont été touchés jusqu’au centre-ville.
Le chapelet de déflagrations a provoqué des mouvements de panique, rappelant aux habitants de la ville le temps de la guerre civile il y a une dizaine d’années.
Des gens ont fui « avec leurs bagages sur la tête, pieds nus, certains à peine habillés. Il n’y a pas de circulation, pas de bus, pas de taxi », a témoigné en fin de matinée une habitante.
Des gens ramassaient des éclats de munitions dans ou près de leurs maisons.
Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, qui s’est rendu sur les lieux du sinistre, a annoncé une « enquête pour savoir ce qui s’est passé exactement », a-t-il déclaré à la télévision nationale.
Le porte-parole du gouvernement a appelé les Brazzavillois « à se rendre dans les hôpitaux pour faire des dons de sang ». « Le quartier de Mpila est aujourd’hui sinistré: les maisons y ont été cassées et même nos citoyens militaires qui se trouvaient dans le camp sont morts ».
Le trafic des passagers sur le fleuve entre Kinshasa et Brazzaville a été suspendu jusqu’à lundi, selon une source au port de Kinshasa.
Les détonations ont créé un court mouvement de panique, surtout dans le quartier de la présidence et de la résidence présidentielle, qui fait face à Brazzaville.
La France a annoncé l’envoi d’une aide d’urgence à Brazzaville.
« Dans ces circonstances particulièrement tragiques, je tiens à exprimer, à nouveau, la solidarité de la France aux autorités et au peuple congolais durement atteints par ce drame », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
Et le Maroc va également porter assistance au Congo. Selon l’agence marocaine de presse MAP, un premier avion chargé de médicaments et de matériel médical doit quitter dimanche soir le Maroc à destination du Congo. Le Maroc a en outre décidé l’envoi et le déploiement d’un hôpital militaire de campagne.
Le trafic des passagers sur le fleuve entre Kinshasa et Brazzaville a été suspendu jusqu’à lundi, selon une source au port de Kinshasa.
Les détonations ont créé un court mouvement de panique, surtout dans le quartier de la présidence et de la résidence présidentielle, qui fait face à Brazzaville.
La France a annoncé l’envoi d’une aide d’urgence à Brazzaville.
« Dans ces circonstances particulièrement tragiques, je tiens à exprimer, à nouveau, la solidarité de la France aux autorités et au peuple congolais durement atteints par ce drame », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
Et le Maroc va également porter assistance au Congo. Selon l’agence marocaine de presse MAP, un premier avion chargé de médicaments et de matériel médical doit quitter dimanche soir le Maroc à destination du Congo. Le Maroc a en outre décidé l’envoi et le déploiement d’un hôpital militaire de campagne.
AFP