La police judiciaire a mis la main sur un montage vidéo des tueries de Mohamed Merah envoyé mercredi dernier à la chaîne qatarie Al Jazeera, tandis que le père du tueur au scooter a annoncé lundi en Algérie vouloir porter plainte contre la France pour « avoir tué » son fils. Quatre juges d’instruction ont été désignés pour enquêter sur cette affaire, et notamment tenter d’établir le degré d’implication du frère aîné de Mohamed, Abdelkader, et l’identité de l’expéditeur du montage vidéo, inconnu pour le moment.
Filmé par Mohamed grâce à une mini caméra sanglée sur lui, le montage vidéo, « stocké sur une clé USB », était contenu dans une enveloppe postée mercredi et envoyée au bureau parisien d’Al Jazeera, selon des sources policières.
« C’est un montage vidéo des images des différentes tueries avec de la musique et des versets du Coran », a indiqué à l’AFP l’une de ces sources.
Mohamed Merah, tué jeudi par les policiers du Raid qui assiégeaient son appartement toulousain depuis une trentaine d’heures, était seul quand il avait, au nom du jihad et d’Al-Qaïda, froidement assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban les 11, 15 et 19 mars.
Pour autant, les quatre juges antiterroristes nommés pour instruire cette affaire ont mis en examen dimanche son frère Abdelkader qui réfute toutes les accusations.
Sa mère et sa compagne étant ressorties libres de garde à vue, il est le seul détenu dans ce dossier et a été placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), selon une source syndicale.
Filmé par Mohamed grâce à une mini caméra sanglée sur lui, le montage vidéo, « stocké sur une clé USB », était contenu dans une enveloppe postée mercredi et envoyée au bureau parisien d’Al Jazeera, selon des sources policières.
« C’est un montage vidéo des images des différentes tueries avec de la musique et des versets du Coran », a indiqué à l’AFP l’une de ces sources.
Mohamed Merah, tué jeudi par les policiers du Raid qui assiégeaient son appartement toulousain depuis une trentaine d’heures, était seul quand il avait, au nom du jihad et d’Al-Qaïda, froidement assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban les 11, 15 et 19 mars.
Pour autant, les quatre juges antiterroristes nommés pour instruire cette affaire ont mis en examen dimanche son frère Abdelkader qui réfute toutes les accusations.
Sa mère et sa compagne étant ressorties libres de garde à vue, il est le seul détenu dans ce dossier et a été placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), selon une source syndicale.
Cet homme de 29 ans, connu des services de police pour son engagement de longue date en faveur d’un islam radical, est soupçonné de complicité d’assassinats pour les trois tueries et d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme. Reste à déterminer la nature de cette complicité.
Abdelkader est poursuivi pour vol en réunion pour avoir participé avec son frère au vol le 6 mars à Toulouse du puissant scooter que Mohamed a utilisé lors des tueries.
Il refuse d’être « le bouc émissaire »
De source proche de l’enquête, on indique qu’Abdelkader a également fait, pour le compte de son frère, des achats d' »accessoires de motocycliste ». Par ailleurs Abdelkader aurait dîné avec son cadet le 18 mars, la veille de l’attaque de l’école juive.
On indiquait cependant samedi que l’examen du contenu des ordinateurs d’Abdelkader n’avait rien révélé de probant et la perquisition de son domicile n’a mis au jour ni arme, ni explosif, selon cette même source.
Dimanche soir, son avocate, Me Anne-Sophie Laguens, a précisé que son client réfutait tous les chefs d’accusation et qu’il refusait de devenir « le bouc émissaire des actes de son frère », des crimes qu’il a, selon elle, « fermement » condamnés. « Il ne faudrait pas déplacer le procès qu’on aurait aimé faire à Mohamed Merah sur lui parce que c’est le seul qu’on ait en ce moment », a-t-elle ajouté.
« Il n’est pas du tout fier des actes de son frère comme ça a été dit un peu partout dans la presse », a-t-elle assuré. « C’est des fuites qu’il y a eues au niveau de la police mais qui n’étaient pas vraies et qui ont été déformées. »
Abdelkader est poursuivi pour vol en réunion pour avoir participé avec son frère au vol le 6 mars à Toulouse du puissant scooter que Mohamed a utilisé lors des tueries.
Il refuse d’être « le bouc émissaire »
De source proche de l’enquête, on indique qu’Abdelkader a également fait, pour le compte de son frère, des achats d' »accessoires de motocycliste ». Par ailleurs Abdelkader aurait dîné avec son cadet le 18 mars, la veille de l’attaque de l’école juive.
On indiquait cependant samedi que l’examen du contenu des ordinateurs d’Abdelkader n’avait rien révélé de probant et la perquisition de son domicile n’a mis au jour ni arme, ni explosif, selon cette même source.
Dimanche soir, son avocate, Me Anne-Sophie Laguens, a précisé que son client réfutait tous les chefs d’accusation et qu’il refusait de devenir « le bouc émissaire des actes de son frère », des crimes qu’il a, selon elle, « fermement » condamnés. « Il ne faudrait pas déplacer le procès qu’on aurait aimé faire à Mohamed Merah sur lui parce que c’est le seul qu’on ait en ce moment », a-t-elle ajouté.
« Il n’est pas du tout fier des actes de son frère comme ça a été dit un peu partout dans la presse », a-t-elle assuré. « C’est des fuites qu’il y a eues au niveau de la police mais qui n’étaient pas vraies et qui ont été déformées. »
Lundi, une source proche de l’enquête a réaffirmé à l’AFP qu’Abdelkader s’était dit « très fier » des actes de son frère.
« Hors procès-verbal, il a dit +je suis très fier de ce qu’a fait mon frère+ », a affirmé cette source. « Sur PV, il ne le dit pas. »
Lundi, Nicolas Sarkozy, répondant aux critiques sur l’action de la police dans cette affaire, a affirmé sur France Info qu’après les tueries de Toulouse et Montauban, tous les services secrets, de renseignement et de police des démocraties étaient « sur les dents ».
Lundi soir le père du tueur, Mohamed Benalel Merah, a indiqué vouloir enterrer son fils en Algérie, où il vit. Il a aussi dit vouloir porter plainte contre la France. « Je vais engager les plus grands avocats et travailler le reste de ma vie pour payer les frais. Je vais porter plainte contre la France pour avoir tué mon fils », a déclaré à l’AFP M. Merah.
« La France est un grand pays qui avait les moyens d’arrêter mon fils vivant. Ils auraient pu l’assommer avec du gaz et l’arrêter, ils ont préféré le tuer », a-t-il affirmé.
« Hors procès-verbal, il a dit +je suis très fier de ce qu’a fait mon frère+ », a affirmé cette source. « Sur PV, il ne le dit pas. »
Lundi, Nicolas Sarkozy, répondant aux critiques sur l’action de la police dans cette affaire, a affirmé sur France Info qu’après les tueries de Toulouse et Montauban, tous les services secrets, de renseignement et de police des démocraties étaient « sur les dents ».
Lundi soir le père du tueur, Mohamed Benalel Merah, a indiqué vouloir enterrer son fils en Algérie, où il vit. Il a aussi dit vouloir porter plainte contre la France. « Je vais engager les plus grands avocats et travailler le reste de ma vie pour payer les frais. Je vais porter plainte contre la France pour avoir tué mon fils », a déclaré à l’AFP M. Merah.
« La France est un grand pays qui avait les moyens d’arrêter mon fils vivant. Ils auraient pu l’assommer avec du gaz et l’arrêter, ils ont préféré le tuer », a-t-il affirmé.
AFP