Les oiseaux d’eau migrateurs pourraient rapidement déserter l’Afrique de l’Ouest si rien n’est fait pour freiner la disparition rapide de ses marais, estuaires, mangroves et autres zones humides indispensables à la biodiversité, grignotées peu à peu par l’homme. C’est autour de ce constat que se sont réunis du 14 au 18 mai quelque 300 experts et représentants des Etats membres de l’Accord international pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs (AEWA) à La Rochelle (ouest de la France), pour la cinquième conférence consacrée à ces espèces, sous l’égide de l’ONU.
« C’est une vraie crise. Ce que l’on risque c’est un printemps silencieux », sans chants d’oiseaux, lorsque les espèces auront disparu, dit Oystein Storkersen, représentant de la Norvège, à l’AFP.
Vendredi, les 65 Etats membres, dont 28 africains, ont de ce fait adopté un « plan d’action pour l’Afrique », soulignant que 13% de ces espèces sont en danger d’extinction.
Et selon Oystein Storkersen, 50% des plus grands voyageurs, ceux qui parcourent des dizaines de milliers de kilomètres par an, sont menacés.
Après l’adoption par l’Europe, de haute lutte, de multiples directives pour les protéger, on s’aperçoit que les « millions » dépensés seront jetés par la fenêtre si rien n’est fait le long de leurs voies de migration, au-delà de l’UE, dit-il.
Le constat est également alarmant pour l’environnement du continent africain, comme l’explique Yves Gaugris, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), car « l’oiseau est un indicateur de la biodiversité ».
En Afrique les oiseaux d’eau migrateurs meurent en raison de la destruction de leur habitat, des zones dites « humides » – marécages, mangroves, estuaires – où ils trouvent les aliments nécessaires à leurs longs déplacements.
Or, en seulement 20 ans, selon Oystein Storkersen, 90% des zones humides ont disparu en Afrique de l’ouest.
Les causes sont à rechercher dans l’explosion démographique du continent, comptant un milliard d’habitants et où 61% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.
« C’est une vraie crise. Ce que l’on risque c’est un printemps silencieux », sans chants d’oiseaux, lorsque les espèces auront disparu, dit Oystein Storkersen, représentant de la Norvège, à l’AFP.
Vendredi, les 65 Etats membres, dont 28 africains, ont de ce fait adopté un « plan d’action pour l’Afrique », soulignant que 13% de ces espèces sont en danger d’extinction.
Et selon Oystein Storkersen, 50% des plus grands voyageurs, ceux qui parcourent des dizaines de milliers de kilomètres par an, sont menacés.
Après l’adoption par l’Europe, de haute lutte, de multiples directives pour les protéger, on s’aperçoit que les « millions » dépensés seront jetés par la fenêtre si rien n’est fait le long de leurs voies de migration, au-delà de l’UE, dit-il.
Le constat est également alarmant pour l’environnement du continent africain, comme l’explique Yves Gaugris, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), car « l’oiseau est un indicateur de la biodiversité ».
En Afrique les oiseaux d’eau migrateurs meurent en raison de la destruction de leur habitat, des zones dites « humides » – marécages, mangroves, estuaires – où ils trouvent les aliments nécessaires à leurs longs déplacements.
Or, en seulement 20 ans, selon Oystein Storkersen, 90% des zones humides ont disparu en Afrique de l’ouest.
Les causes sont à rechercher dans l’explosion démographique du continent, comptant un milliard d’habitants et où 61% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.
Il y a dans cette partie du monde, une « guerre pour l’habitat », et « seulement 10% de ces sites clef », indispensables au maintien de la biodiversité, son protégés.
« Il y a une compétition entre les hommes qui veulent exploiter ces milieux et les oiseaux », dit aussi le Sénégalais Abdoulaye Ndiaye, de l’ONG Wetlands international, dont la vocation est la préservation de ces habitats.
« Les réserves sont grignotées mètre carré après mètre carré par les agriculteurs car c’est leur seul moyen de survie », explique encore Yves Gaugris.
Pourtant, selon les spécialistes, une vision de court terme privilégiant l’agriculture, l’urbanisation ou la construction de barrages par exemple, serait catastrophique.
Ces zones de plus en plus menacées sont source d’eau fraîche, d’agriculture durable lorsqu’elle est encadrée, de pêche, de l’oxygène nécessaire à la lutte contre le réchauffement planétaire.
« Il ne faut pas poser le problème en termes d’espèces en danger. Mais d’avantages économiques pour les communautés », insiste aussi Malta Qwathekana, conseillère au ministère sud-africain de l’Environnement, qui évoque les retombées financières possibles de l’écotourisme autour de ces sites comme source de revenus alternative pour les habitants.
Le plan adopté vendredi prévoit des mesures renforcées de conservation, l’encadrement des « prélèvements » (chasse) de ces oiseaux, l’amélioration des connaissances, la sensibilisation et davantage de coopération internationale.
Il faudra trouver pour le financer « dix millions d’euros (…) l’équivalent d’une toute petite longueur d’autoroute », a déclaré à l’AFP le président français de la conférence, Paul Delduc, sous directeur de la valorisation des espèces au Ministère de l’Ecologie.
« Il y a une compétition entre les hommes qui veulent exploiter ces milieux et les oiseaux », dit aussi le Sénégalais Abdoulaye Ndiaye, de l’ONG Wetlands international, dont la vocation est la préservation de ces habitats.
« Les réserves sont grignotées mètre carré après mètre carré par les agriculteurs car c’est leur seul moyen de survie », explique encore Yves Gaugris.
Pourtant, selon les spécialistes, une vision de court terme privilégiant l’agriculture, l’urbanisation ou la construction de barrages par exemple, serait catastrophique.
Ces zones de plus en plus menacées sont source d’eau fraîche, d’agriculture durable lorsqu’elle est encadrée, de pêche, de l’oxygène nécessaire à la lutte contre le réchauffement planétaire.
« Il ne faut pas poser le problème en termes d’espèces en danger. Mais d’avantages économiques pour les communautés », insiste aussi Malta Qwathekana, conseillère au ministère sud-africain de l’Environnement, qui évoque les retombées financières possibles de l’écotourisme autour de ces sites comme source de revenus alternative pour les habitants.
Le plan adopté vendredi prévoit des mesures renforcées de conservation, l’encadrement des « prélèvements » (chasse) de ces oiseaux, l’amélioration des connaissances, la sensibilisation et davantage de coopération internationale.
Il faudra trouver pour le financer « dix millions d’euros (…) l’équivalent d’une toute petite longueur d’autoroute », a déclaré à l’AFP le président français de la conférence, Paul Delduc, sous directeur de la valorisation des espèces au Ministère de l’Ecologie.
AFP