Un naufrage meurtrier de « kwassa-kwassa », pirogue chargée de réfugiés comoriens qui tentaient d’accoster à Mayotte, a eu lieu au large de cette île française, une vingtaine de rescapés vivant une nuit d’enfer, agrippés à l’épave, avant d’être secourus. Cinq personnes ont péri et 15 sont portées disparues dans cet accident survenu samedi au sud-ouest de Mayotte, a annoncé dimanche le ministère des Outre-mer. Parmi les cadavres repêchés, trois enfants, dont un nourrisson.
Combien étaient-ils sur cette embarcation de pêche, venue d’Anjouan, aux Comores, à cent kilomètres de là ? Interrogée par l’AFP, la préfecture de l’île a souligné n’avoir aucune certitude, mais « selon les premiers témoignages », leur nombre s’élevait à 43, dont 4 enfants.
Poussés par la misère, les réfugiés embarquent en nombre à Anjouan pour tenter d’accoster dans l’île de l’archipel français où le niveau de vie – et notamment de soins – est très supérieur à celui des Comores.
Pour franchir la barrière de corail qui ceint Mayotte, les « kwassa-kwassa » (du nom d’une danse anjouanaise, évoquant leur balancement dans la houle) doivent emprunter des passes étroites. Les accidents mortels sont fréquents. Beaucoup restent d’ailleurs ignorés.
Celui de samedi a été révélé grâce à une équipe de plongeurs sous-marins, partis dimanche, comme tous les matins, d’un hôtel de la côté, le Jardin Maore, sur la commune de Boueni, à bord d’une barge de dix mètres de long.
Chargée de trois moniteurs et d’une dizaine d’amateurs de ce sport, la barge se dirigeait vers une passe où se déroulent habituellement les séances de plongée, quand ont été aperçus des survivants, agrippés à une embarcation chavirée.
Olivier Konieczny, marin et moniteur, qui réside depuis sept ans à Mayotte, a raconté à l’AFP: « on était parti vers 09H00 du matin. Au bout de 25 minutes, au milieu du lagon, on a aperçu des gens dans l’eau ».
« On a récupéré 18 personnes », raconte le spécialiste. « Ils étaient en hypothermie avancée, déshydratés, avec des plaies, des jambes cassées ».
« Ils nous ont dit qu’un dix-neuvième était parti à la nage avec un bidon pour tenter de donner l’alerte. On est allés dans sa direction et on l’a très vite trouvé ».
Parmi les rescapés, une toute jeune fille, qui parlait assez bien français.
Le kwassa-kwassa avait tenté de franchir la barrière corallienne vers 17H00 samedi. « Mais il s’est heurté à des brisants. Le bateau a été retourné plusieurs fois, ils ont perdu les moteurs, le carburant, plusieurs passagers ».
Des survivants ont réussi à s’agripper au bateau à moitié immergé et ont passé la nuit dans le froid et la peur.
« On a prévenu les secours et on est parti en direction de Mamoudzou », a poursuivi le moniteur. La barge a croisé un premier bateau de la gendarmerie qui faisait route vers le lieu du naufrage, qu’un hélicoptère est venu survoler. Les réfugiés ont été pris en charge par un deuxième bateau de la marine nationale.
Les candidats à l’immigration, pour la plupart venus d’Anjouan, tentent régulièrement de débarquer illégalement sur l’île française, pour travailler ou s’y faire soigner.
Sur les 200.000 habitants de Mayotte, 40% seraient des clandestins.
Surchargés, les « kwassa-kwassa » naviguent au ras des flots. En janvier 2012, deux de ces naufrages meurtriers avaient été enregistrés, l’un faisant trois morts et dix disparus, l’autre provoquant cinq décès.
Combien étaient-ils sur cette embarcation de pêche, venue d’Anjouan, aux Comores, à cent kilomètres de là ? Interrogée par l’AFP, la préfecture de l’île a souligné n’avoir aucune certitude, mais « selon les premiers témoignages », leur nombre s’élevait à 43, dont 4 enfants.
Poussés par la misère, les réfugiés embarquent en nombre à Anjouan pour tenter d’accoster dans l’île de l’archipel français où le niveau de vie – et notamment de soins – est très supérieur à celui des Comores.
Pour franchir la barrière de corail qui ceint Mayotte, les « kwassa-kwassa » (du nom d’une danse anjouanaise, évoquant leur balancement dans la houle) doivent emprunter des passes étroites. Les accidents mortels sont fréquents. Beaucoup restent d’ailleurs ignorés.
Celui de samedi a été révélé grâce à une équipe de plongeurs sous-marins, partis dimanche, comme tous les matins, d’un hôtel de la côté, le Jardin Maore, sur la commune de Boueni, à bord d’une barge de dix mètres de long.
Chargée de trois moniteurs et d’une dizaine d’amateurs de ce sport, la barge se dirigeait vers une passe où se déroulent habituellement les séances de plongée, quand ont été aperçus des survivants, agrippés à une embarcation chavirée.
Olivier Konieczny, marin et moniteur, qui réside depuis sept ans à Mayotte, a raconté à l’AFP: « on était parti vers 09H00 du matin. Au bout de 25 minutes, au milieu du lagon, on a aperçu des gens dans l’eau ».
« On a récupéré 18 personnes », raconte le spécialiste. « Ils étaient en hypothermie avancée, déshydratés, avec des plaies, des jambes cassées ».
« Ils nous ont dit qu’un dix-neuvième était parti à la nage avec un bidon pour tenter de donner l’alerte. On est allés dans sa direction et on l’a très vite trouvé ».
Parmi les rescapés, une toute jeune fille, qui parlait assez bien français.
Le kwassa-kwassa avait tenté de franchir la barrière corallienne vers 17H00 samedi. « Mais il s’est heurté à des brisants. Le bateau a été retourné plusieurs fois, ils ont perdu les moteurs, le carburant, plusieurs passagers ».
Des survivants ont réussi à s’agripper au bateau à moitié immergé et ont passé la nuit dans le froid et la peur.
« On a prévenu les secours et on est parti en direction de Mamoudzou », a poursuivi le moniteur. La barge a croisé un premier bateau de la gendarmerie qui faisait route vers le lieu du naufrage, qu’un hélicoptère est venu survoler. Les réfugiés ont été pris en charge par un deuxième bateau de la marine nationale.
Les candidats à l’immigration, pour la plupart venus d’Anjouan, tentent régulièrement de débarquer illégalement sur l’île française, pour travailler ou s’y faire soigner.
Sur les 200.000 habitants de Mayotte, 40% seraient des clandestins.
Surchargés, les « kwassa-kwassa » naviguent au ras des flots. En janvier 2012, deux de ces naufrages meurtriers avaient été enregistrés, l’un faisant trois morts et dix disparus, l’autre provoquant cinq décès.
AFP