Un militant de l’opposition au président Robert Mugabe a été tué et plusieurs autres brutalisés par des sympathisants du chef de l’Etat lors d’un meeting, un incident condamné jeudi par les Etats-Unis. La victime décédée est un homme de 58 ans, Cephas Magura, président d’une section locale du MDC, le parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai.
« Ca envoie le signal d’un danger car ce n’est pas un incident isolé mais devient presque une mode », a déploré auprès de l’AFP un porte-parole du MDC, Nelson Chamisa.
« Nous avons soulevé le problème avec nos collègues de la ZANU-PF (le parti du président Mugabe) au gouvernement. C’est inacceptable de perdre la vie pour des raisons politiques », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle démonstration de violence des supporters de la ZANU-PF, la pire depuis le début de l’année, a eu lieu samedi, au lendemain de la visite inédite de la haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay.
Celle-ci avait appelé à une levée « complète » des sanctions contre le Zimbabwe, après cinq jours de visite de terrain et de rencontres tous azimuts.
Selon l’ambassade des Etats-Unis, le meeting, bien que légal, a été perturbé « dès le début par des supporters de la ZANU-PF » avec à leur tête un député Newton Kachepa et un élu local David Chimukoko. Et la police zimbabwéenne ne s’est pas interposée, même pas pour protéger « les plus âgés ».
Seulement ensuite, la police a fait diligence et arrêtés six suspects.
« Tous les suspects seront arrestés sans crainte et sans faveur. Les partis politiques devraient s’abstenir d’inciter leurs supporters à commettre des actes de violence (…) », selon le quotidien gouvernemental The Herald.
L’ambassade des Etats-Unis a condamné « les brutes de la ZANU-PF responsables de ces attaques et les membres de la police qui n’ont pas fait leur devoir (…) » et « salué les patriotes qui au sein de la police ont ensuite arrêté plusieurs individus impliqués dans ces violences ».
Morgan Tsvangirai, opposant à Robert Mugabe, avait accepté le poste de Premier ministre au terme d’un accord qui a évité un bain de sang au pays en 2008.
Trois ans plus tard, la situation reste très tendue entre les deux camps, et les deux partis ne parviennent toujours pas à s’entendre sur l’organisation d’élections.
Chaque scrutin au Zimbabwe depuis 2000 a été marqué par des violences, principalement contre des partisans de M. Tsvangirai.
En novembre, de jeunes partisans du président Mugabe s’en étaient pris à coups de pierres à un meeting de l’opposition dans la banlieue d’Harare.
Les sanctions américaines visent plus d’une cinquantaine de responsables du gouvernement, de l’armée et du parti au pouvoir au Zimbabwe.
Quant à l’Union européenne, elle a levé en février l’interdiction de visa et le gel des avoirs qui concernaient 51 personnes afin d’encourager les « progrès » des réformes politiques. Mais 112 personnes, dont le président Mugabe, sont encore soumises à des mesures de rétorsion.
« Ca envoie le signal d’un danger car ce n’est pas un incident isolé mais devient presque une mode », a déploré auprès de l’AFP un porte-parole du MDC, Nelson Chamisa.
« Nous avons soulevé le problème avec nos collègues de la ZANU-PF (le parti du président Mugabe) au gouvernement. C’est inacceptable de perdre la vie pour des raisons politiques », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle démonstration de violence des supporters de la ZANU-PF, la pire depuis le début de l’année, a eu lieu samedi, au lendemain de la visite inédite de la haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay.
Celle-ci avait appelé à une levée « complète » des sanctions contre le Zimbabwe, après cinq jours de visite de terrain et de rencontres tous azimuts.
Selon l’ambassade des Etats-Unis, le meeting, bien que légal, a été perturbé « dès le début par des supporters de la ZANU-PF » avec à leur tête un député Newton Kachepa et un élu local David Chimukoko. Et la police zimbabwéenne ne s’est pas interposée, même pas pour protéger « les plus âgés ».
Seulement ensuite, la police a fait diligence et arrêtés six suspects.
« Tous les suspects seront arrestés sans crainte et sans faveur. Les partis politiques devraient s’abstenir d’inciter leurs supporters à commettre des actes de violence (…) », selon le quotidien gouvernemental The Herald.
L’ambassade des Etats-Unis a condamné « les brutes de la ZANU-PF responsables de ces attaques et les membres de la police qui n’ont pas fait leur devoir (…) » et « salué les patriotes qui au sein de la police ont ensuite arrêté plusieurs individus impliqués dans ces violences ».
Morgan Tsvangirai, opposant à Robert Mugabe, avait accepté le poste de Premier ministre au terme d’un accord qui a évité un bain de sang au pays en 2008.
Trois ans plus tard, la situation reste très tendue entre les deux camps, et les deux partis ne parviennent toujours pas à s’entendre sur l’organisation d’élections.
Chaque scrutin au Zimbabwe depuis 2000 a été marqué par des violences, principalement contre des partisans de M. Tsvangirai.
En novembre, de jeunes partisans du président Mugabe s’en étaient pris à coups de pierres à un meeting de l’opposition dans la banlieue d’Harare.
Les sanctions américaines visent plus d’une cinquantaine de responsables du gouvernement, de l’armée et du parti au pouvoir au Zimbabwe.
Quant à l’Union européenne, elle a levé en février l’interdiction de visa et le gel des avoirs qui concernaient 51 personnes afin d’encourager les « progrès » des réformes politiques. Mais 112 personnes, dont le président Mugabe, sont encore soumises à des mesures de rétorsion.
AFP