mardi, avril 30, 2024
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Une figure de l'opposition soudanaise libérée après 5 mois de prison

Une figure de l'opposition soudanaise libérée après 5 mois de prison

Une figure de l’opposition islamiste soudanaise, Ibrahim al-Senoussi, accusé par les autorités d’avoir « tenté de détruire le régime », a annoncé avoir été libéré lundi après avoir passé plus de cinq mois en prison.

M. Senoussi, adjoint du chef de l’opposition islamiste Hassan al-Tourabi, avait été arrêté en décembre à l’aéroport de Khartoum, tout comme Ali Shamar, un autre membre du Parti du Congrès populaire (PCP) soudanais, à leur retour d’un voyage au Kenya et au Soudan du Sud.

« J’ai été détenu pendant cinq mois, sans connaître ni la date ni l’heure. Je n’avais aucun contact avec le monde extérieur (…) Ils m’ont mis en prison et m’ont accusé de tenter de détruire le régime », a dit M. Senoussi.

Il a également été accusé de contacts avec le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour (ouest), ravagé par la guerre civile, ce qu’il a admis, affirmant avoir espéré que ces contacts seraient « bénéfiques pour le Soudan ».

« Et ils m’ont accusé de contacts avec le Soudan du Sud, ce qui à mon avis n’est pas un crime », a-t-il ajouté.

Hassan Abdallah Al-Hussein, un avocat et un responsable du PCP, avait indiqué en mai que les deux hommes avait été accusés de « détruire le système constitutionnel de l’Etat et de créer une guerre contre l’Etat et l’armée ».

M. Senoussi est le bras droit de M. Tourabi, qui a été le mentor du président Omar el-Béchir avant de devenir l’un de ses adversaires les plus virulents après avoir été écarté en 1999 et emprisonné à plusieurs reprises.

Fondateur des Frères musulmans soudanais et chantre d’un panarabisme islamiste, M. Tourabi a aussi été proche d’Oussama ben Laden, qui s’était établi au Soudan entre 1992 et 1996.

Agé de 80 ans, M. Tourabi avait été emprisonné de janvier à mai 2011 pour avoir appelé à une révolte populaire contre la « corruption ». En février, il a affirmé que les services de renseignements avaient posé des micros dans les locaux de son parti et avaient accusé son parti de préparer un coup d’Etat.  

AFP

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